mardi 4 mai 2021 par AIP

Abidjan - Le comité ivoirien des droits de l'homme (CIDH) a lancé mardi 04 mai 2021 à Abidjan, son projet de réinsertion sociale des femmes et mineurs détenus à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA).

Ce projet, financé par l'Ambassade des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, va se dérouler sur six mois et concerne quatre pôles d'activités. Il s'agit notamment d'un atelier informatique, un atelier entrepreneuriat, un atelier coiffure et un atelier danse au profit de 100 femme et 100 enfants détenus.

Le CIDH a jugé bon d'élaborer un projet qui permettra non seulement d'améliorer la situation carcérale des détenus femmes et mineurs mais aussi de faciliter leur réintégration dans le système économique et social du pays après leur sortie de prison , a déclaré la présidente du CIDH, Djidja Flore Angeline, ajoutant que ce projet permettra d'instruire la population carcérale, afin de réduire le taux de criminalité .

Une enquête menée du 20 au 30 août 2018 dans les 34 prisons de Côte d'Ivoire par l'observatoire ivoirien des droits de l'homme (ObsLID) a fait ressortir que les droits et la dignité des pensionnaires sont passablement respectés. Face à ce constat, la question carcérale ne peut relever uniquement de la responsabilité régalienne de l'Etat avec en face les acteurs humanitaires, mais doit s'inscrire dans une vision de société, dans ce qui concerne la dignité de l'homme , a-t-elle exprimé.

La représentante du directeur de l'administration pénitentiaire, Gui Lydie épouse Tanoé s'est félicitée du "coup de main salutaire" à son administration, affirmant qu'"près l'incarcération, il y a une vie. Un ex-détenu qui n'arrive pas à s'insérer risque de retourner derrière les barreaux. Merci au CIDH pour son aide et son initiative , a-t-elle déclaré.

La Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan ou MACA, dans la capitale économique de la Côte d'Ivoire, est la plus principale prison du pays. Elle est située entre le vaste quartier périphérique de Yopougon et l'ancien parc national du Banco. 5 400 personnes y sont détenues pour 1 500 places prévues lors de sa construction dans les années 1970.

gak/ask