lundi 10 mai 2021 par RFI

Depuis leur acquittement à la CPI en mars dernier, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé font toujours ľobjet de tractations politiques autour des conditions de leur rapatriement. Des négociations que dénoncent les victimes des violences liées à la meurtrière crise post-électorale de 2011. Elles organisent une manifestation devant le Palais de Justice ďAbidjan ce lundi matin 10 mai pour exiger ľarrestation des deux hommes dès leur arrivée en Côte ďIvoire.

Le président Alassane Ouattara ľa répété : il veut laisser une chance à la réconciliation nationale, en permettant à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de rentrer sans encombre au pays.

L'ex-chef ďÉtat et son ministre de la Jeunesse ont tous les deux été condamnés par contumace par la justice ivoirienne à vingt ans de prison ferme. Ils pourraient donc bénéficier ďune grâce ou ďune amnistie. Ce que refuse catégoriquement Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de la crise post-électorale, qui avait fait, selon ľONU, plus de 3 000 morts en 2011 :

Il faut les arrêter parce qu'une décision du juge dans un État de droit s'exécute. Si vous n'êtes pas d'accord avec la décision, vous avez des voies de recours, comme le procureur l'a fait dans l'affaire Laurent Gbagbo. Maintenant, on a épuisé toutes les voies de recours, même si la décision ne satisfait pas les victimes : vu qu'elles se sont engagées dedans, elles sont obligées de l'accepter. C'est la même chose ici : il y a une décision de justice qui a été rendue à l'encontre de Laurent Gbagbo, il faut qu'elle s'applique. ... suite de l'article sur RFI