dimanche 16 mai 2021 par Le Banco.net

Avec les coupures intempestives d'électricité et d'eau, c'est vraiment la grande galère pour les petits métiers : couturiers, vendeurs de kiosque, coiffeurs, mouliniers, lavages autos, ferronniers, blanchisseurs, cyber-café

A Bouaké, dans une petite chambre sombrr de 4 m2 au plus, qui lui sert d'atelier de couture, Arouna Koné, la trentaine révolue, se tient la tête entre ses mains. L'homme est songeur et semble être à des milliers de kilomètres de son atelier. Ce qui nous pousse à saluer à haute voix, pour la troisième fois. L'homme sursaute et est surpris de notre présence. Arouna explique ses déboires liés à la coupure intempestive de l'électricité. C'était la veille de la fête du Ramadan, période de "traite" pour les couturiers et tailleurs. Mais que faire quand on nous coupe le courant à tout bout de champ ? , s'interroge-t-il.


Retour à la machine à coudre mécanique


Sa machine qui marche à l'électricité, il a dû se résoudre à la remplacer par une autre, purement mécanique. Et il n'est pas seul dans ce cas.

Traoré Adama lui est ferronnier au quartier Belleville 1. Il vit essentiellement de la fabrique métallique de portes et fenêtres. Entouré de ses apprentis, au nombre de cinq, ils s'adonnent à une causerie. La cinquantaine révolue, ce père de famille s'est résigné et s'est remis à la volonté de Dieu tout puissant. Il n'y a pas d'électricité les matins. Que puis-je faire si ce n'est de ranger mes outils à l'atelier et causer avec les apprentis , indique le cinquantenaire. L'homme explique qu'il n'a pas les moyens de se procurer un groupe électrogène encore moins l'énergie solaire. Galère, galère et galère. ... suite de l'article sur Le Banco.net