jeudi 27 mai 2021 par Le Nouveau Réveil

Les imprimeurs de Côte d'Ivoire entendent relever le niveau de leur secteur. Pour cela, ils viennent de nouer un partenariat avec une entreprise allemande fabricante des machines d'Imprimerie. Etienne Kouya, président du Groupement des Imprimeurs de Côte d'Ivoire en donne ici les détails.

Monsieur le Président, vous venez de recevoir des partenaires allemands, que renferme ce partenariat ?

Vous savez que le coronavirus a ravagé toute l'économie mondiale. Il faut réfléchir et trouver des solutions qui puissent remettre cette économie en marche. Et cette sommité allemande fabricante des machines d'imprimerie est venue à point nommé en Côte d'Ivoire pour nouer un partenariat. C'est le lieu de dire merci à la presse ivoirienne qui a toujours fait l'écho des activités du Groupement des Imprimeurs de Côte d'Ivoire, au-delà de nos frontières. Suite à vos écrits, les contacts ont été liés avec Koenig Bauer (KBA) d'Allemagne. L'Empire KBA doit nous fournir des machines neuves comme d'occasion à des prix défiant toute concurrence et nous assister dans la formation des jeunes ivoiriens aux métiers d'imprimerie.



Concrètement, quels avantages pourront en tirer les imprimeurs ?

Les avantages de ce partenariat sont énormes. Déjà, cela va nous permettre de renouveler nos équipements vieillissants pour répondre aux exigences du marché. Vous savez que le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, a ordonné d'octroyer 41% des marchés publics aux artisans de Côte d'Ivoire dont les imprimeurs. C'est un immense marché d'imprimerie. Il faut investir dans l'achat du matériel de production pour y faire face. Les imprimeurs se plaignent souvent de ne pas avoir les marchés. Voilà que l'occasion se présente à nous pour les exécuter.



Quel sera l'impact d'un tel partenariat sur le vécu des jeunes ivoiriens en termes d'emploi ?

L'imprimerie est un secteur grand pourvoyeur d'emplois mais méconnue. Une imprimerie moderne peut employer entre 15 et 25 personnes en emplois directs. En emploi indirect, c'est aussi le même nombre, sinon plus, avec la maintenance des outils informatiques, des fournisseurs de matières premières d'imprimerie, la maintenance des machines de production, les restaurants autour des imprimeries, les chauffeurs-livreurs etc. et même l'Etat y gagnerait à travers les impôts.

Imaginez le nombre d'emplois à créer dans toutes les villes de la Côte d'Ivoire où les besoins en imprimerie sont dormants. Il suffit de les réveiller par l'implantation des imprimeries dans ces communes aux énormes potentialités.

L'imprimerie est une fierté pour les Allemands comme les grandes marques de leurs voitures, bières et autres. Le secteur de l'imprimerie y génère des milliards d'Euros en chiffre d'affaires. Nous voulons faire de la Côte d'Ivoire la capitale de l'imprimerie dans la Sous-Région. Honnêtement, nous récolterons dans un futur proche des retombées de ce partenariat.



Les autorités ivoiriennes sont-elles associées à votre démarche ?

Effectivement ! Nous ne travaillons pas dans l'informel. Nous avons notre agrément de fonctionnement et avons une obligation de rendre compte à l'Etat de Côte d'Ivoire qui attend beaucoup de notre politique économique. Nous sommes des hommes de terrain. C'est pourquoi nous sommes souvent tristes quand les autorités ne tiennent pas compte de nos doléances par méconnaissance de ce secteur d'activité. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai eu cette fois et cette ferme conviction, depuis la création de cette faitière, que le Chef de l'Etat SEM Alassane Ouattara allait nous écouter un jour et répondre à nos attentes et je n'ai pas eu tort. Je lui dis merci pour tout et j'espère que les détenteurs de ces marchés nous ouvriront leur porte. Cela ferait honneur aux promesses du Chef de l'Etat.

Propos recueillis par O. CHERIF