Explication Samedi 5 juin, la Journée mondiale de l'environnement marque le lancement officiel de la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Le thème de cette manifestation entre en résonance avec la catastrophe en cours au large du Sri Lanka, aux conséquences lourdes pour la nature et les hommes.

Les conséquences environnementales sont inimaginables. C'est un désastre , déclare Mudith Katuwala, coordinateur de l'Organisation non gouvernementale (ONG) sri-lankaise, Pearls Protectors, spécialisée dans la défense des fonds marins.

Au large de la capitale Colombo, le porte-conteneurs MV X-Press Pearl a partiellement coulé, mercredi 3 juin. Des tonnes de granulés de plastique se sont déjà déversées sur une immense frange du littoral, au sud ouest de l'île. Le navire transportait une lourde cargaison de produits chimiques ainsi que près de 350 tonnes de pétrole dans ses réservoirs, susceptibles de se déverser dans l'océan Indien.

Une catastrophe environnementale aggravée par la pandémie
Déjà affaibli par la crise sanitaire, le Sri Lanka se retrouve bien isolé. Avec la pandémie et le confinement nous n'arrivons pas à mobiliser des volontaires pour nous aider à nettoyer les plages , déplore Asha de Vos, biologiste et directrice de l'ONG Oceanswell. Nous allons avoir besoin de beaucoup d'aides internationales, pour réparer les dégâts , avance Mudith Katuwala.

Vendredi 4 juin, des experts internationaux ont été envoyés sur place, a annoncé X-press Feeders, la compagnie propriétaire du navire, alors qu'une marée noire est redoutée.

Mauvais présage pour la décennie ?
Cette catastrophe environnementale majeure au Sri Lanka survient alors même, hasard du calendrier, que la planète célèbre, ce samedi 5 juin, la Journée mondiale de l'environnement. Un rendez-vous annuel qui met en avant, cette année, la restauration des écosystèmes, et donne le coup d'envoi d'une décennie des Nations Unies autour de cet enjeu prioritaire, de 2021 à 2030. ... suite de l'article sur Autre presse