mardi 8 juin 2021 par VOA

"Nous n'avons pas d'eau", constate, impuissant, le chef du barrage hydroélectrique d'Ayamé (Sud): en Côte d'Ivoire, il faut attendre la saison des pluies pour en finir en partie avec les coupures intempestives d'électricité qui secouent le pays depuis avril.

Le Sud-Est de la Côte d'Ivoire abrite deux importants barrages hydroélectriques situés à Ayamé, près d'Aboisso, presque à sec, et les grosses pluies attendues à partir de juin sont le seul espoir d'une remontée des eaux.

"Il ne pleut pratiquement pas, le niveau d'eau a baissé de cinq mètres, du jamais vu depuis plus d'une décennie", explique à l'AFP Ladji Koné Vacaba, le directeur du site d'Ayamé.

"Nous traversons une période de sécheresse qui touche tous les barrages du pays: Kossou, Taabo, Soubré et Buyo. Or, l'eau est la matière première du barrage, sans eau, on ne peut pas produire d'électricité. Nous sommes limités par les phénomènes naturels", note-t-il.

A Ayamé, on peut voir le spectacle désolant d'un barrage en décrue qui laisse émerger de l'eau boueuse d'où sortent de grosses pierres où viennent se poser les oiseaux.

En aval du fleuve Bia aux eaux basses couleur latérite, des arbres desséchés sans le moindre feuillage se dressent hors de l'eau.

Malgré la baisse du niveau du fleuve qui irrigue le barrage, des pêcheurs en pirogue s'y aventurent pour jeter leurs filets en espérant pouvoir remonter quelques poissons.

La production ivoirienne d'électricité, la plus importante d'Afrique de l'Ouest, est assurée à 75% par l'énergie thermique, le reste étant fourni par les barrages hydroélectriques.

"Rationnement"
Une avarie survenue en avril à la centrale thermique d'Azito d'Abidjan, qui génère le tiers de l'électricité du pays, a provoqué d'importantes coupures de courant, suscitant le courroux des industriels et des consommateurs.

Pour y faire face, "nous avons maximisé la production hydroélectrique alors que le niveau d'eau a baissé dans les barrages", a expliqué le ministre des Mines, du Pétrole et l'Énergie, Thomas Camara.

Mais selon lui, "la situation est bien meilleure qu'avant" le début des coupures en avril. "Les nuits, il n'y a plus de rationnement, le weekend non plus", dit-il, alors qu'en semaine les ménages son rationnés six heures par jour, les industriels étant fournis "pendant 16 heures tous les deux jours". ... suite de l'article sur VOA

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