mardi 15 juin 2021 par RFI

Dix ans après son transfert à la CPI, l'ancien président acquitté des accusations de crimes contre l'humanité qui pesaient contre lui, retrouvera son pays jeudi après-midi. Ce retour est diversement apprécié par les différentes associations de victimes de violences politiques. Certains demandent toujours la justice, d'autres veulent que la priorité aille à la réconciliation et au pardon.

Un groupe de quelques dizaines de personnes s'est réuni devant la mairie d'Abobo en début d'après-midi. Des slogans et pancartes : une brève manifestation de jeunes et de femmes du quartier pour demander justice, exiger d'envoyer Laurent Gbagbo en prison ou en résidence surveillée. Parmi elles, Issiaka Diaby, le Président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire (CVCI)

Laurent Gbagbo, pour certaines communautés de victimes, c'est comme le loup qui a été chassé loin de la bergerie et qui est en train de revenir. Les victimes en Côte d'ivoire ont soif de justice, on soif de vérité, ont soif de repentance, ont soif de réparations, au travers des actions de la justice pénale. C'est un élément qui toujours manqué à la Côte d'Ivoire pour aller à la réconciliation.
Un jusqu'au boutisme que ne partage pas Mamadou Soromidjo Coulibaly. Dans le bâtiment d'en face, il dirige la Fédération nationale des victimes de la crise en Côte d'Ivoire (Fémavipelci). Il acte la défaite de l'option judicaire et préfère souligner la nécessité de la réconciliation. ... suite de l'article sur RFI