samedi 10 juillet 2021 par Le Nouveau Réveil

La représentante spéciale du président de la Commission de l'Union africaine en Côte d'Ivoire, SE Mme Joséphine Charlotte Mayuma-Kala, demande aux pays africains de faire un autre pas en avant en ce qui concerne la déclaration de patrimoine en début de fonction. C'était hier à l'occasion de la commémoration anticipée de la Journée africaine de lutte contre la corruption qui s'est tenue à Sofitel Hôtel Ivoire. La Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption invite les membres, à encourager la coopération multilatérale, afin de prévenir les pratiques de fraude, de racket et de détournements impunis. L'UA recommande le recours à la pédagogie mais aussi l'usage de la répression exemplaire, sans jamais élucider le débat public et le concours de la population a déclaré Charlotte Mayuma-Kala. Qui a ajouté ceci. Comme en Mauritanie, en Afrique du Sud, en Angola ainsi qu'en Côte d'Ivoire, la déclaration de patrimoine en début et fin de fonction ne suffit pas. Encore faudrait-il la rendre publique en toute transparence, afin de rassurer les investisseurs, relever l'image du pays et consolider l'adhésion des administrés, à la conduite des politiques publiques . Au nom du Premier ministre Patrick Achi, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Epiphane Zoro Bi Ballo, a passé en revue les actions menées par le gouvernement en matière de lutte contre la corruption et l'impunité, de consolidation de la bonne gouvernance, de gestion des finances publiques et de l'amélioration du climat des affaires. Il a également indiqué qu'au-delà de l'audit que le gouvernement a commandité dans des entreprises publiques dont les premiers résultats ont abouti à la suspension de certains dirigeants pour nécessité d'enquête, il sera question de doter les entreprises publiques ivoiriennes de dispositifs de conformité et anticorruption. Le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, N'golo Coulibaly, s'est réjoui du choix du thème Communautés économiques régionales : acteurs essentiels de la mise en ?uvre de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Selon lui, ce thème traduit la volonté de l'UA de mettre en exergue la contribution importante des communautés économiques régionales dans la mise en ?uvre de la Convention de lutte contre la corruption. Le Guide de prévention et de règlement des conflits d'intérêts , élaboré par la HABG, avec la participation de représentants de l'administration, du secteur privé et de la société civile a fait l'objet d'une présentation par Dr Traoré Bakari. Notons que la Journée africaine de lutte contre la corruption est célébrée chaque 11 juillet depuis 2006.