mercredi 14 juillet 2021 par AIP

Odienné- Les acteurs impliqués dans la gestion de l'état civil dans le département de Madinani ont été instruits sur les mécanismes d'enregistrement, des divers faits y relevant, déclinés par la nouvelle loi sur la matière, à la faveur d'un atelier tenu mardi 13 juillet 2021.

Point focal régional de l'état civil pour le compte du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, le secrétaire général 1 de la préfecture d'Odienné, Vincent Haoutou N'Guessan, a initié la session de formation, en lien avec le focus principal santé, Dr Aubain Hué-Bi.

Les deux responsables, dans une approche de proximité, entamaient, à partir de Madinani, une série d'activités de vulgarisation du nouveau système d'enregistrement des faits d'état civil. Une tournée qui va les conduire dans l'ensemble des cinq départements du Kabadougou. La démarche s'inscrit dans le cadre de la restitution d'un atelier à l'intention de pools de formateurs et de superviseurs, sur le déploiement du nouveau mécanisme auquel ils ont pris part courant mai 2021 à Yamoussoukro.

Des officiers d'état civil notamment des sous-préfets, des agents d'état civil ainsi que des agents de santé (sages-femmes et maïeuticiens), de nouveaux acteurs introduits par la loi de 2018, ont pris part à la session de formation à Madinani.

Après une présentation des innovations majeures du nouveau texte, chaque catégorie d'acteurs a été instruite sur le rôle qui est désormais le sien. Il leur a été enseignés, en outre, les différentes procédures ainsi que les outils et documents à disposition pour que chacun puisse jouer efficacement sa partition.

Pour combler ses insuffisances et failles dans ce domaine, la Côte d'Ivoire s'est dotée en 2018 d'une nouvelle loi (N°2018 du 19 novembre 2018), socle d'un programme de modernisation de son état civil. Avec pour objectif, une meilleure planification de son développement sur la base de statistiques fiables, ce nouveau cadre légal porte l'innovation majeure de rapprocher le service de l'état civil des populations avec la création de points de collecte sanitaires et communautaires des données.

Le but est de relever les taux de déclaration des naissances et des décès à l'état civil. Là où la norme internationale est de l'ordre de 95%, la Côte d'Ivoire oscille aujourd'hui autour d'un taux de 60% de déclaration des naissances. En 2020, quelque 52 000 décès ont été portés dans les registres d'état civil. Un chiffre en deçà des réalités. L'enregistrement des mariages et la consignation des divorces dans un registre sont les autres faits d'état civil, répertoriés par la loi de 2018.

kg/cmas