mercredi 14 juillet 2021 par AIP

Abidjan- Le Comité national de télédétection et d'information géographique (CNTIG) va organiser cette année, la 5ème édition de son du salon international de la Géomatique (Géomatique 2021), après le rendez-vous manqué de 2020, eu égard à la Covid-19. Son directeur général, Dr Edouard Fonh-Gbéi, dans une interview accordée mardi 13 juillet 2021 à Abidjan, présente les enjeux de ce salon et lève un coin de voile sur les retombées des éditions précédentes au profit du gouvernement, des décideurs et des participants.

Dr Fonh-Gbéi, parle également de la particularité de cette énème édition de Géomatique dont le thème cette année est Apport des nouvelles technologies de la géo information dans la gestion des crises .

Monsieur le directeur général du CNTIG, pouvez-vous nous expliquer en quelques lignes ce que c'est que le salon international de la géomatique ?

Le salon international de la géomatique est un cadre d'échange qui offre l'opportunité aux professionnels du domaine de présenter leurs technologies et savoir-faire spécifique. C'est la plus importante plateforme de transfert de connaissance à travers des conférences, des ateliers, des séances de formations, d'exposition. Ces évènements tournés vers les professionnels et le grand public, contribuent à l'innovation, au réseautage et offre des informations et outils pour des prises de décisions éclairées par les utilisateurs des technologies spatiales. Les communications sont sélectionnées à partir des abrégés que les conférenciers soumettent dans le cadre d'un appel de proposition à la commission scientifique du salon.

En quoi consiste votre mission auprès du gouvernement ?

Notre mission consiste à soutenir la mise en ?uvre des actions prioritaires du gouvernement de même que le déploiement du plan national de développement à travers le développement de projet innovant intégrant les nouvelles technologies d'information géospatiales pour des prises de décisions éclairées. Tant elle est une meilleure exploitation des données géospatiales qui garantit la réussite des grands projets de développement.

Ce salon, cette année, vous entendez l'organisez en semi-virtuel. Qu'entendez-vous par Géomatique semi-virtuel 2021 ?

Face aux remarquables succès rencontrés lors des quatre premières éditions, la cinquième édition qui était planifiée pour l'année 2020 n'a pu se dérouler du fait de la crise sanitaire mondiale (COVID-19). Cette situation nous a amené à repenser son organisation. La cinquième édition du salon international de la Géomatique aura donc lieu cette année 2021. L'édition 2021 de ce salon présente une innovation en réponse aux restrictions infligées par la pandémie de la COVID-19. Géomatique 2021 sera un salon semi-virtuel, offrant un cadre adéquat pour mettre à profit les expériences variées de tous les acteurs et gestionnaires de crises pour des prises de décisions éclairées. Par semi-virtuel, nous voulons dire que les conférenciers résidant à l'étranger n'auront pas besoin de se déplacer, ils pourront via "zoom, participer aux conférences, tandis que les conférenciers locaux pourront le faire en présentiel. Il y aura toujours des expositions, des panels, des jeux concours et un diner gala, comme les années précédentes.

Le salon de la Géomatique 2021 aura lieu les 22, 23 et 24 septembre 2021 sous forme semi-virtuelle en raison de la situation à COVID-19. Nous voulons donner l'opportunité à nos partenaires et participants extérieures de participer à cet évènement majeur en restant dans leur pays respectif.

Le thème cette année portera sur Apport des nouvelles technologies de la géo-information dans la gestion des crises . Une raison particulière au choix de ce thème ?

En effet, la crise se définit comme une rupture dans le fonctionnement normal d'une organisation ou de la société, résultant d'un évènement brutal et soudain, qui porte une menace grave sur leur stabilité voire sur leur existence-même. En raison de son caractère brutal et soudain, l'élément déclencheur appelle une réaction urgente.

Que ce soit une crise sanitaire, écologique ou alimentaire, la crise se caractérise par la réunion de trois éléments, notamment une origine très incertaine au début, un retentissement médiatique sans précédent et enfin une déstabilisation complète des systèmes normaux de gestion.

L'édition 2021 du salon international de la géomatique présente une innovation en réponse aux restrictions infligées par la pandémie de la COVID-19.

Parlez-nous des objectifs escomptés pour ce salon

L'objectif global de ce salon semi-virtuel de la Géomatique 2021 consiste à interpeler l'opinion publique de même que les décideurs sur le réel apport des sciences et technologies de la géo information dans la prévention et la gestion des crises de tout ordre.

Quelles sont vos cibles et combien de participants sont attendus à cet évènement ?

Les institutions internationales, les ministères, les entreprises, les acteurs scientifiques, les gestionnaires de crises, les acteurs économiques, les étudiants, les ONG et autres. Nous souhaitons atteindre au moins 3 000 participants.

Géomatique est à sa cinquième édition, quel bilan faites-vous des éditions passées ?

Les éditions passées ont connu un succès remarquable. Une mobilisation exceptionnelle qui témoigne de l'intérêt des données géospatiales. Le nombre de participants a accru lors des éditions passées, l'engouement a été total et les retombées sont positives pour les décideurs. Ce qui justifie l'organisation de la 5ème édition du Salon international de Géomatique semi virtuel Géomatique 2021 .

Notre jeunesse, bien souvent, est en quête de modèle de reconversion en termes d'emploi, que pouvez-vous leur dire en ce qui concerne la géomatique comme profession ?

Le métier de la géomatique est un métier très passionnant et revers le caractère de participation au développement d'une nation et même d'un continent. Ainsi, il est intéressant de dire à la jeune génération qui souhaite embrasser le métier de la géomatique de s'appliquer au travail en croyant à leur potentiel.



Interview réalisé Mme Godé Aïda, directrice Marketing Communication et Information Scientifique (DMCIS) au CNTIG et Georges Konan, Journaliste à l'AIP