mardi 2 novembre 2021 par Abidjan.net

Des dirigeants représentant plus de 85 % des forêts du monde s"engagent à  stopper et inverser d"ici 2030 la déforestation et la dégradation des sols. La décision a été prise à  la COP26 ce mardi 2 novembre 2021.La Côte d"Ivoire fait partie des 105 signataires de la Déclaration sur les Forêts et l'Utilisation des Terres à  Glasgow.

8,75 milliards de livres (10,3 milliards d"euros) de fonds publics et 5,3 milliards de livres (6,2 milliards d"euros) de financements privés seront consacrés à  la protection et à  la restauration des forêts.

Ces annonces font partie d"un ensemble sans précédent d"engagements économiques et politiques visant à  stopper la déforestation dans le monde.

Dans la plus grande avancée réalisée en une génération pour la protection des forêts du monde, plus de cent dirigeants s"engageront, à  l"occasion d"une réunion de la COP26 convoquée aujourd"hui (mardi) par le premier ministre, à  stopper et inverser d"ici à  2030 la disparition des forêts et la dégradation des sols. Cet engagement est adossé à  un financement public et privé de près de 14 milliards de livres (16,5 milliards d"euros).

Des pays allant des forêts septentrionales du Canada et de la Russie jusqu"aux forêts tropicales du Brésil, de Colombie, d"Indonésie et de République démocratique du Congo approuveront la Glasgow Leaders" Declaration on Forest and Land Use. Ils abritent ensemble 85 % des forêts du monde, soit une superficie d"environ 33,7 millions de km2.

Les forêts sont les poumons de notre planète. Elles absorbent environ un tiers du CO2 émis chaque année au niveau mondial par la combustion des énergies fossiles, mais elles disparaissent à  un rythme inquiétant. Chaque minute une surface forestière équivalant à  27 terrains de football est détruite.Cet engagement sera appuyé par la promesse d"un financement de 8,75 milliards de livres (10,3 milliards d"euros) d"argent public versé par 12 pays, dont le Royaume-Uni, sur la période 2021-2025. Ces fonds permettront de financer dans les pays émergents différentes initiatives visant par exemple à  restaurer des sols dégradés, à  lutter contre les incendies et à  soutenir les droits des communautés indigènes.

Ces fonds seront complétés par le versement d"au moins 5,3 milliards de livres (6,2 milliards d"euros) de la part d"un secteur privé récemment mobilisé sur ces questions. Les PDG de plus d"une trentaine d"établissements financiers â? parmi lesquels Aviva, Schroders et Axa - détenant plus de 8700 milliards de dollars d"actifs (7500 milliards d"euros) s"engageront également à  cesser tout investissement dans des activités liées à  la déforestation. Gràce aux engagements sans précédent pris aujourd"hui, nous aurons l"occasion de mettre fin à  la longue période durant laquelle l"humanité s"est comportée comme le conquérant de la nature, et d"en devenir au contraire le gardien. a déclaré le premier ministre Boris Johnson. Pour lui, les dirigeants mondiaux ont signé un accord historique pour la protection et la restauration des forêts du globe. Pour sa part, le président colombien Ivan Duque se dit satisfait: La Colombie est fière d"approuver la Glasgow Leaders" Declaration on Forests and Land Use. Cette Déclaration représente l"engagement historique de nombreux pays à  agir de concert afin de stopper la déforestation et la dégradation des sols au cours de la prochaine décennie.

Le Royaume-Uni consacrera 1,5 milliard de livres (1,75 milliard d"euros) sur cinq ans pour soutenir les engagements en matière de forêts, dont 350 millions de livres (410 millions d"euros) pour la protection des forêts tropicales humides d"Indonésie et 200 millions de livres (235 millions d"euros) au profit de la LEAF Coalition. Aux câtés de onze autres donateurs, le Royaume-Uni versera également 200 millions de livres (235 millions d"euros) de contribution à  un nouveau fonds d"1,1 milliard de livres (1,3 milliard d"euros) destiné à  la protection du bassin de Congo. Cette région abrite la deuxième plus vaste forêt tropicale humide du monde, aujourd"hui menacée par l"exploitation forestière industrielle, l"extraction minière et les activités agricoles.

Des gouvernements représentant 75 % des échanges mondiaux de matières premières essentielles susceptibles de menacer les forêts â? comme l"huile de palme, le cacao ou le soja - adhéreront par ailleurs à  une nouvelle déclaration sur le commerce des ressources forestières, des produits agricoles et des matières premières (Forests, Agriculture and Commodity Trade [FACT] Statement). Ces 28 gouvernements s"engagent dans une série d"initiatives permettant de parvenir à  un commerce durable et de réduire la pression sur les forêts. Ces initiatives incluent un soutien aux petits agriculteurs et l"amélioration de la transparence des chaînes d"approvisionnement. A l"heure actuelle près d"un quart (23 %) des émissions mondiales proviennent d"activités liées à  l"utilisation des terres, comme l"exploitation forestière, la déforestation et l"agriculture. Protéger les forêts et mettre fin à  l"utilisation destructive des terres est l"une des choses les plus importantes que le monde peut faire pour limiter un réchauffement climatique catastrophique tout en protégeant la vie et l"avenir des 1,6 milliard de personnes dans le monde â? près de 25 % de la population mondiale â? qui dépendent des forêts pour leur subsistance.

Amanda Blanc, PDG du groupe Aviva Plc estime que la protection des forêts et leur biodiversité est un élément fondamental de la lutte contre le changement climatique. "Les établissements financiers ont un râle central à  jouer puisque nous pouvons utiliser notre influence sur les entreprises dans lesquelles nous investissons pour les inciter à  adopter les meilleures pratiques. Aviva est fière de signer l"engagement à  stopper la déforestation, contribuant ainsi à  édifier une masse critique pour le changement. Ensemble nous pouvons réduire les risques pesant sur notre planète et sur les marchés financiers, et capitaliser sur les opportunités ouvertes par des investissements plus soutenables" a ajouté Amanda Blanc. La journée d"aujourd"hui a vu les dirigeants mondiaux discuter avec des représentants de peuples indigènes et de communautés locales, des membres de la société civile, des philanthropes, des entreprises et des responsables du système financier. 

Outre le premier ministre Boris Johnson qui était présent parmi les intervenants, SAR le prince de Galles, le président indonésien Joko Widodo, le président colombien Ivan Duque, le président américain Joseph Biden, le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi et la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen ont pris part à  la rencontre.

DA et sercom

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