mercredi 10 novembre 2021 par AIP

L'organisation non gouvernementale (ONG) Côte d'Ivoire Prospérité (CIP), a organisé une séance de sensibilisation sur la problématique de la traite des personnes et des migrants en Côte d'Ivoire.

Pour le président du conseil d'administration de l'ONG, Pasteur Patrick Klossaï, cette campagne vise à  faire prendre conscience aux leaders d'opinion (autorités coutumières, religieuses, communautaires ), les responsables des organisations de la société civile, aux responsables administratifs et aux différents acteurs de la chaine pénale, de l'existence du phénomène de la traite des personnes et des migrants en Côte d'Ivoire ainsi que les différents instruments juridiques qui sont liés à  ces phénomènes.

Ainsi, au regard de la définition de la traite des personnes dont l'acte constitutif est le recrutement, le transport, le transfert, l'hébergement ou l'accueil des personnes, mais aussi des moyens (menace, contrainte physique ou psychologique, tromperie, l'abus d'autorité, etc) et la finalité (aux fins d'exploitations diverses), Pasteur Klossaï a insisté sur le fait que la traite des personnes existe bel et bien sous sa forme pernicieuse et visible, en Côte d'Ivoire y compris à  Tiassalé.

Pour étayer ses propos, il a cité différentes formes d'activités menées par des enfants qui, plutât que de se retrouver dans une salle de classe, se retrouvent à  faire des métiers de la vente, la prostitution, et autres activités dans le secteur informel pour des adultes (autres que leurs parents biologiques) qui en tirent des profits.

"Il faut donc attirer l'attention des uns et des autres sur ce phénomène déshumanisant qui constitue une atteinte aux droits de l'Homme", a fait savoir pasteur Klossaï, mercredi 27 octobre 2021.

Pour ce faire, l'orateur, tout en engageant la communauté tout entière à  s'impliquer dans la lutte contre la traite des personnes et des migrants, a indiqué un dispositif légal aussi bien au niveau international, contenu dans la convention de Palerme, qu'au niveau national, contenu dans la loi numéro 2016-1111 du 8 décembre 2016, dont les grandes articulations ont été présentées par Yassi Becho, juriste consultante.

Pour sa part, la sous directrice à  la direction de la lutte contre la traite des personnes au ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Konan Josée Mariette-Sissoko, s'est félicitée de l'initiative de la campagne de sensibilisation dont la finalité est de recueillir les contributions des populations pour une meilleure prise en charge des personnes victimes du fléau.

Au terme de la campagne de sensibilisation qui a débuté à  Agboville le 26 octobre pour prendre fin le 04 novembre à  Abidjan, l'ONG CIP, entend faire un plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour que la Côte d'Ivoire sorte de la catégorie 2 qui fait d'elle aussi bien un pays d'origine qu'un pays d'accueil des personnes victimes de la traite, mais également pour que des actions vigoureuses soient menées pour protéger les victimes, selon Patrick Klossaï.

(AIP)

kd/fmo

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