lundi 6 juin 2022 par Abidjan.net

Nous n"avons pas besoin de rappeler qu"en plus de détruire les différentes habitations et infrastructures comme nous le voyons tous dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux, la guerre en Ukraine a également un impact négatif sur l"économie mondiale et particulià¨rement sur l"agriculture et les échanges commerciaux en denrées agricoles.

 

Les populations sont victimes d"une aggravation fulgurante de l'insécurité alimentaire, les aliments, la nourriture, les produits agricoles de manià¨re générale manquent de plus en plus sur les marchés dans le monde. Il y a un énorme problà¨me avec les chaines de distribution. C"est ainsi que nous observons naturellement une flambée de prix tous azimuts à  l"échelle mondiale.

 

Bien que située à  plus de 9 mille kilomà¨tres du théàtre Européens des opérations, notre beau pays, la Câte d"Ivoire n"a pu échapper à  cette catastrophe qui va bien au-delà  de tout ce que nous avons connu depuis la Seconde Guerre mondiale , selon M. David Beasley, le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies.

 

Tout a augmenté sur le marché , cette phrase est l"une des plus usuelles du parler Ivoirien ces dernià¨res semaines. Afin de contenir cette hausse vertigineuse des produits de grande consommation, le gouvernement a décidé le 9 Mars dernier de plafonner les prix de 21 produits. Cette action salutaire a aussi été accompagnée d"une mesure exigeant une autorisation préalable à  l"exportation de tout produit vivrier destiné à  l"étranger.

 

Ce que nous devons comprendre :

 

En réalité, le prix de l"huile de palme raffinée a pu être plafonné parce que la Câte d"Ivoire est le 2à¨me producteur africain de régime de palmier, gràce aux 210,000 hectares de verger assurés par les braves paysans, aussi bien sur des plantations villageoises que des plantations industrielles. Il en est quasiment de même pour les 20 autres produits aux prix plafonnés dont nous bénéficions gràce au dur travail quotidien de nos braves paysans.

 

Les Ivoiriens n"ont pas le droit de redouter une insécurité alimentaireâ?¦

 

J"ai cependant envie de me poser quelques questions : Si la Câte d"Ivoire avait doublé voire triplé sa production en régime de palmier, cela ne nous aurait-il pas évité cette flambée de prix ? Si le riz, le bétail â?¦ étaient produits en quantité suffisante, n"aurions-nous pas de meilleurs moyens d"assurer notre sécurité alimentaire et partant de contourner l"actuelle menace de l"insécurité alimentaire ?

 

A ces réponses, je répondrai par l"affirmative : Oui les terres bénies de notre pays nous donnent la possibilité de nous prémunir de toute menace touchant à  l"aspect alimentaire.

 

Depuis plus de 17 ans, la lutte contre l"insécurité alimentaire et partant l"amélioration des conditions de vie de nos Braves Paysans, une offre gouvernementale de meilleurs investissements dans le secteur agricole (â?¦) sont le combat que mà¨ne l"Agence pour la Valorisation de l"Agriculture (AVA) que j"ai l"honneur de diriger en tant que Fondatrice, Présidente Directrice Générale.

 

Et, avec nos modestes moyens, nous produisons l"émission Brave Paysan, diffusée bimensuellement, tous les Dimanches en 15, à  partir 14 heures 15 minutes GMT, sur les antennes de la Premià¨re Chaine de la Radiotélévision Ivoirienne, RTI 1. Nous sommes fiers d"avoir jusqu"ici indépendamment produit, réalisé, et diffusé 490 numéros de l"émission Brave Paysan sur une période de 17 ans.

 

En outre, avec le soutien de partenaires, nous organisons chaque année, les Journées Nationales pour la Valorisation de l"Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (JNVA), qui venaient de célébrer la 10e édition en 2021.

 

Tout ceci pour un seul objectif : Permettre à  la Câte d"Ivoire d"atteindre et de maintenir une sécurité alimentaire durable.

 

Cela passe bien entendu par des actions concrà¨tes à  savoir pour :

 

-         Accroître notre productivité agricole à  travers la mécanisation et la transformation locale de nos produits agricoles ;

-         Rendre notre Agriculture compétitive en y investissant et en encourageant nos jeunes à  embrasser ce secteur d"activité à  travers l"offre de formations ;

-         Préserver notre environnement ;

-         Créer la richesse pour nos Braves Paysans et notre économie nationale.

 

Alors, Fiers Ivoiriens, chaussons nos bottes pour éviter les effets de la guerre en Ukraine !

 

Je vous remercie.

 

Jennifer Cérà¨s

 

Présidente Directrice Générale de l"Agence pour la Valorisation de l"Agriculture (AVA) | Ambassadrice de l"Agriculture | Chevalier dans l"Ordre National du Mérite Ivoirien | Officier dans l"Ordre National du Mérite Agricole Ivoirien

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