mercredi 21 décembre 2022 par APA

Le secrétaire général des Nations-Unies a demandé encore une fois aux autorités maliennes de libérer les soldats ivoiriens détenus depuis juillet dernier.

L'Organisation des Nations unies met à  nouveau la pression sur le pouvoir de Bamako sur la question des soldats ivoiriens détenus au Mali. L'Onu réaffirme sa position exprimée en septembre dernier par le secrétariat des Nations-Unies sur le sujet qui installe la tension les relations diplomatiques entre les autorités ivoiriennes et leurs homologues maliennes.

Face aux journalistes, à  l'occasion de sa conférence de presse de fin d'année à  New-York, lundi 19 décembre 2022, le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a réclamé de nouveau la libération des 46 militaires accusés de mercenariat par la junte malienne.  Il faut régler le problà¨me des ivoiriens qui sont détenus au Mali , martà¨le-t-il. Pour Guterres, le fait que l'arrivée à  Bamako de ces soldats soit entachée de quelques irrégularités bureaucratiques ne pourrait expliquer qu'ils soient en détention .  Il faut qu'ils reviennent chez eux le plus rapidement possible .

Cette nouvelle sortie d'Antonio Guterres intervient quelques jours aprà¨s le 62à¨me sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) tenu à  Abuja, et au sortir duquel, il a été encore une fois demandé aux autorités maliennes de làcher du lest dans cette affaire au risque de s'exposer à  de nouvelles sanctions.

Abidjan parle de chantage

Le président de la Commission de la Cédéao, le Gambien Omar Touray a déclaré que le Mali avait jusqu'à  janvier 2023 pour se soumettre aux exigences de l'organisation communautaire. é cet effet, le ministre togolais des Affaires étrangà¨res, Robert Dussey a discrà¨tement effectué un déplacement à  Bamako et s'est entretenu avec le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goà¯ta.

En juillet dernier, 49 soldats ivoiriens ont été interpellés à  l'aéroport international Modibo Keita Bamako-Sénou. Ils sont dans la foulée accusés d'être des  mercenaires  dont le dessein serait de déstabiliser la transition en cours au Mali depuis mai 2021. Les autorités ivoiriennes ont immédiatement réagi, affirmant que les militaires en question sont inscrits dans l'effectif de l'armée et se trouvaient au Mali dans le cadre d'un mécanisme de l'Onu autorisant les appuis aux casques bleus, appelés NSE (éléments nationaux de soutien).

Sur demande de Bamako, le président togolais, Faure Gnassingbé s'est impliqué pour un dénouement heureux de cette crise entre Bamako et Abidjan. Il a obtenu début septembre la libération de trois soldats, précisément les trois femmes du groupe.

Mais au cours d'une audience accordée, quelques jours aprà¨s, à  Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangà¨res, le colonel Assimi Goita a exigé à  Abidjan l'extradition de personnalités maliennes poursuivies par la justice de leur pays. Ce que la Câte d'Ivoire a qualifié de  prise d'otage  et de  chantage  avant de saisir la Cédéao pour un arbitrage.

AC/cgd/APA

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