Le Permis de Conduire à points, un systà¨me visant à lutter contre les accidents de la route en Côte d'Ivoire, rentrera
'' effectivement '' en vigueur le 1er mars 2023.
Avant l'entrée en vigueur de ce systà¨me qui veut '' auto-discipliner'' les automobilistes en Côte d'Ivoire, Etienne Kouakou, le Directeur de la Coordination des transports Terrestres et des relations extérieures au Ministà¨re ivoirien des Transports a expliqué au cours d'une interview avec Abidjan.net, le mode opératoire de ce Permis de Conduire à points.
'' Le Permis à points est doté aujourd'hui d'un capital de douze ( 12) points à gérer. Il y'a des infractions qui vont vous faire perdre deux points comme il y en a qui peuvent vous faire perdre six points à la fois. Donc, à vous de faire en sorte de conserver votre capital. Pour nous, c'est une trà¨s bonne nouvelle.'' a estimé M. Kouakou.
" Nous gardons les Permis de Conduire que nous avons. Il n'y aura aucune démarche administrative à faire, il n'y aura aucun frais à débourser. Ce Permis de Conduire que vous avez, il a une copie qu'on appelle la copie électronique dans notre base de données. Et c'est sur cette copie électronique que nous allons faire la gestion de votre capital de 12 points. C'est-à -dire que , on ne viendra pas vous prendre le Permis de Conduire, mais de façon automatique, sur votre copie électronique du Permis de conduire, nous retirons les points au fur et à mesure que vous commettez des infractions'', a-t-il ajouté.
Poursuivant, M. Kouakou a indiqué que l'identification des infractions se fera par vidéo-verbalisation afin d'avoir une interprétation optimale des scà¨nes d' infraction.
" C'est donc une vidéo-verbalisation, c'est-à - dire un capital de votre image par un radar et la photo, est traitée en arrià¨re plan dans un centre de gestion intégrée o๠se retrouve un officier de police judiciaire habilité à constater les infractions en matià¨re de violation du code de la route.", a-t-il précisé.
En outre, il a fait savoir que c'est le conducteur fautif qui est sanctionné et non le propriétaire du véhicule.
Toutefois, M. Kouakou a fait remarquer aussi que c'est au propriétaire du véhicule qu'est envoyé la notification de l'infraction et celui-ci a à sept jours pour se présenter au ministà¨re des transports avec celui qui a commis l'infraction.
Selon lui, l'objectif recherché ce n'est pas de sanctionner, mais d'amener les mauvais conducteurs eux-mêmes à se corriger. De son avis, c'est un
'' appel pédagogique'' qui interpelle le propriétaire même du permis de conduire.
M. Kouakou a signifié également qu' une liste d'infractions qui n'est ni '' exhaustive '', ni '' limitative '' a été répertoriée du fait de leur récurrence et leur implication dans les accidents de la circulation dans le pays.
A l'en croire, les principales causes des accidents de la route en Côte d'Ivoire sont l'excà¨s de vitesse, les mauvais dépassements, la conduite en état d'ivresse et la méconnaissance des rà¨gles de circulation.
'' Lorsqu'on vous a retiré des points, il y a deux façons de les récupérer. La premià¨re façon, il y a une récupération qui est automatique. Il joue sur votre auto- discipline. Si vous avez perdu deux points et que pendant deux ans vous ne commettez plus d'infractions, on vous remet gratuitement vos deux points.
La deuxià¨me façon, vous allez faire un stage dans un centre agréé. Mais ce stage ne donne droit qu'à quatre points et on ne peut faire plus d'un stage par an", a-t-il souligné.
Cependant, M. Kouakou a expliqué que quand un conducteur perd la totalité de ses 12 points, il reçoit une notification pour remettre son Permis de Conduire ( au Ministà¨re des Transports). Et quand c'est remis, il a un délai allant de 1an à 5 ans avant de prétendre obtenir un autre Permis de Conduire en allant s'inscrire dans une auto école pour subir les épreuves théorique et pratique du code de la route.
Les recours des infractions du Permis de Conduire à points se font dans les centres de gestion intégrée du Ministà¨re des Transports et en deuxià¨me ressort devant la comission spéciale de retrait de permis ou même des administrations comme le ministà¨re de la justice, a précisé M. Kouakou.
En Côte d'Ivoire, prà¨s de 1500 personnes sont tuées chaque année dans les accidents de la route.
L.Barro