par Le Mandat
A quand la libération des quatre enseignants du secondaire public arrêtés lors de la récente grève du mouvement des syndicats d'enseignants du secondaire général et du technique ? Malin qui pourra répondre à cette question. Car deux semaines après la décision prise par Mme Gbagbo, au nom de son époux, de les faire libérer, ils croupissent toujours derrière les barreaux à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), et à la prison civile d'Agboville. Comme nous l'avions indiqué dans notre publication du lundi 07 décembre dernier, le ministre de l'éducation nationale, Bleu Lainé, ne serait pas étranger au maintien de ces enseignants en prison. Notre informateur nous avait même indiqué que le général Guiai bi Poin, commandant du centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) lui avait affirmé que le dossier de la libération de ces enseignants ne serait plus de son ressort. Ce serait le ministre de l'éducation nationale, M Gilbert Bleu Lainé qui aurait demandé de les maintenir en prison. Aujourd'hui, le gouvernement évoque la grève des greffiers comme obstacle à cette libération. Le mercredi dernier, une délégation du directoire du mouvement des enseignants du secondaire général et technique, conduite par son porte-parole, Mamadou Soro, a rencontré les greffiers en grève en vue de négocier leur clémence pour une reprise du travail. Ce qui devrait favoriser la libération des enseignants arrêtés. En réponse, les greffiers ont affirmé qu'ils ne sont pas indispensables à la libération des quatre enseignants arrêtés. On ne sait pas par quelle magie les enseignants se sont retrouvés en prison. Mais si nous regardons les procédures légales, nous pensons qu'ils s'y se sont retrouvés de façon extraordinaire. Parce qu'on les a déférés le vendredi 04 décembre alors que nous étions déjà en grève. Si le dossier a été réglé, selon la procédure de flagrant délit, ça veut dire qu'une audience doit se tenir le même jour. Or, on ne peut parler de tenue d'audience sans que le greffier ne soit présent. Donc, nous ne pensons pas que c'est à l'issue d'une procédure de flagrant délit que les enseignants se sont retrouvés en prison. Le cabinet d'instruction, là encore, doit entendre la personne en première comparution. Mais pour entendre une personne, la présence du greffier est nécessaire. Nous ne saurions donner d'alarme divinatoire pour imaginer la procédure. C'est peut-être la révolution judiciaire avaient révélé les greffiers en colère. Jusqu'au moment où nous mettions sous presse cette information, ces enseignants étaient toujours en prison. Vivement qu'une solution rapide soit trouvée à cette situation.
Aboubakar Sangaré