La paisible cité de Brobo a frôlé le pire en début de semaine, où autochtones et allogènes ont évité de justesse un bain de sang. A l'origine une petite dispute entre un vendeur de nationalité nigérienne et son client, un natif de Brobo. Le conflit qui a ainsi éclaté entre un vendeur et son client a atteint tout le village. Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n'a été constatée, sauf quelques dégâts matériels. Informé de la situation, le cabinet du Secrétaire général des Forces Nouvelles s'est rendu immédiatement sur les lieux le jeudi 12 avril dernier pour constater l'ampleur de la situation. Reçu à la base de la force onusienne, le commandant marocain, commandant le contingent onunien basé à Brobo, fera le point au directeur de cabinet adjoint du Secrétaire général des Forces Nouvelles, Cissé Sindou. Il ressort de l'entretien entre les deux délégations, que le calme est depuis lors revenu à Brobo et que le pire a été évité de justesse. Assurance qui n'empêche pas la délégation venue de Bouaké de se rendre au domicile du chef de Brobo, Nanan Djaha Kouadio, pour non seulement lui transmettre les salutations du Premier ministre mais lui demander de faire en sorte que les communautés allogènes et autochtones, puissent poursuivre leur cohabitation pacifique. Nous ferons en sorte que ce genre d'incident ne se reproduise plus , a rassuré le chef du village. La délégation des Forces Nouvelles, conduite par Cissé Sindou, est donc partie de Brobo avec toutes les assurances de la notabilité. Espérons que le calme que nous avons constaté à Brobo, ne soit pas un calme précaire et que désormais les populations allogènes pourront reprendre leurs activités commerciales. Car, avant de quitter les lieux, nous avions pu constater que la tension demeurait toujours et que certains étrangers avaient plié bagages et commençaient à quitter la localité.
Charles Bamba (Envoyé spécial à Brobo)