mardi 17 novembre 2009 par Le Mandat

Annoncée le 9 novembre dernier et reportée, la visite du chef de l'Etat dans le Worodougou a enfin débuté hier par la localité de Bouandougou
Des centaines des Fds et des Forces nouvelles sont présentement aux aguets dans le Worodougou. Et pour cause. L'allié de Soro Guillaume organise à partir d'aujourd'hui une visite d'Etat dans cette partie inutile , l'expression est de lui-même. Cette visite de quatre jours conduira M. Gbagbo à Mankono, Kani, Séguéla et périphéries. Pour les besoins de la cause, c'est la grande parade militaire depuis quelques jours. Non sans compter, selon nos sources, avec les menaces. Tous ou presque doivent venir écouter le message du duo Soro-Gbagbo telle semble être le mot d'ordre des organisateurs. Et cela se fera sur fond de campagne électorale. Le caporal Issiaka Ouattara alias Wattao désormais commandant a prévenu la visite du président Laurent Gbagbo montre que l'accord de Ouagadougou marche très bien. N'en déplaise aux jaloux le Worodougou, il faut le dire net, reste une région aux larges meurtrissures. En effet, on reproche au chef de l'Etat, en sa qualité de chef suprême des armées, de n'avoir pas assisté la population pendant cette crise. Au contraire, elle n'a eu droit qu'à un mépris du genre : Il y a des gens qui ont permis que la rébellion s'installe chez eux. La région dit-on aurait subi des raids aériens avec pour conséquences plusieurs morts, par la porte de Monokozohi. Hormis les affrontements sanglants entre loyalistes et Mpci, on note les nombreuses tueries entre pro-Ib et pro-Soro guidées par des soucis d'hégémonie. Sinon de leadership savamment entretenus. Les crimes étant commis, c'est la mort dans l'âme que le Worodogou reçoit le chef de l'Etat et son nouvel allié Soro. Rappelons que le Worodougou est la région natale du sergent chef Ibrahim Coulibaly aujourd'hui en rupture de banc avec le clan Soro, tous deux, quoi qu'on s'en défende, propulseurs de la rébellion. Quel est le discours que tiendra le chef de l'Etat devant cette population abandonné à son triste sort au moment où elle avait plus besoin de la protection de l'Etat ? Les promesses effaceront-elles toutes ces douleurs ? En tout cas, les échos qui nous parviennent font cas de ce que le Worodougou attend du couple Gbagbo-Soro, du concret.

K. Zéguédoua Tano

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