lundi 3 mai 2010 par Le Mandat

A la cérémonie officielle du 1er mai, fête par excellence du travail, les travailleurs de Côte d'Ivoire ont été honorés, le samedi dernier, à l'esplanade du palais présidentiel.

Le samedi 1er mai dernier, à l'instar des travailleurs du monde entier, ceux de Côte d'Ivoire ont été célébrés. La cérémonie officielle a eu lieu à l'esplanade du palais présidentiel au Plateau. Agents de bureaux, travailleurs des petits métiers, tous étaient représentés par les trois centrales syndicales que sont Dignité, Ugtci et Fesaci. Prévue pour commencer à 9 heures, c'est pratiquement à 12H 35mn que le chef de l'Etat, S.E.M. Laurent Gbagbo a fait son entrée au sein du palais. Toutefois, il convient de le dire, la chaleur et la fatigue effritaient les ardeurs et c'était surtout la fatigue qui se lisait sur les visages. Après donc environ 40 mn d'attente, la cérémonie proprement dite a démarré autour de 13H 15 mn. Chez chacune des centrales, que ce soit Dignité (Confédération des syndicats libres de Côte d'Ivoire) de Mahan Gahé Basile avec 97 syndicats, l'Ugtci (l'Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire) de Adé Mensah avec 250 syndicats, et la Fesaci (la Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire) de Niamien Messou avec 63 syndicats, l'on pouvait retenir le même langage : la cherté de la vie qui a été décriée par les leaders de ces centrales syndicales. Par cherté de la vie, il faut entendre le coût élevé des denrées alimentaires, des tarifs de transport, de la fixation anarchique des cautions de loyer, etc. M. Ebagnerin Joseph, 1er Secrétaire général adjoint de l'Ugtci, a dénoncé particulièrement la discrimination criarde dont les femmes sont sujettes et a demandé la révision de la détermination de l'Impôt général sur le revenu (Igr) de celles-ci ; l'annonce par le chef de l'Etat du Smig réajusté. Tout en réclamant le 08 mars, journée de la femme, comme jour férié, chômé et payé. M. Mahan Gahé Basile, Sg de Dignité, a beaucoup décrié la non-déclaration des travailleurs à la Cnps par certains employeurs. Chose qu'il a qualifiée de forme de travail forcé au XXIè siècle. Les travailleurs n'ont pas droit à la pauvreté, à la misère (). Certains sont sous le régime d'un contrat de travail à terme imprécis (). Nous ne pouvons pas oublier toute cette jeunesse diplômée, stagiaire à vie, et sans rémunération , s'est-il indigné. Quant à M. Niamien Messou, Sg de la Fesaci, il a préconisé la création d'une commission de réajustement du coût des frais de transport, l'adoption du nouveau code du travail et la réintégration de certains travailleurs de la Sicogi, licenciés abusivement. Face au cri de coeur des travailleurs, Gbagbo n'a trouvé aucune solution. Il a, plutôt, affiché son impuissance face à cette situation Le traditionnel défilé des différents syndicats des centrales a été de la partie.

Nathalie Kassi

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