lundi 31 mai 2010 par Le Mandat

-Elections ?'tchoco tchoco''!

Les élections en Côte d'Ivoire tardent à être organisées depuis celles de 2000. Le camp présidentiel est mis sur le banc des accusés par l'opposition. Elle accuse le chef de l'Etat de manquer de volonté politique. Les partisans du chef de file des frontistes, eux non plus, ne manquent pas de monter au créneau pour porter un doigt accusateur sur l'opposition dans la tenue des élections. Dans cette situation d'incertitude, la jeunesse du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp) avait projeté une marche le 15 mai dernier pour exiger une date des élections. Le candidat du camp présidentiel est allé négocier auprès des leaders du Rhdp, notamment, le président Bédié, pour l'annulation de cette marche à cause de la tenue des assemblées générales de la BAD les 26 et 27 mai 2010, à Abidjan. Une doléance à laquelle les présidents Bédié et Ouattara ont accédé, mais en prenant la décision de reporter et non annuler la marche. Ils ont eu comme promesse, de la part du chef de l'Etat, de relancer le processus électoral pour une tenue des élections dans les plus brefs délais. Très en colère, les militants du Rhdp ont, eux aussi, levé le pied parce que leurs leaders le leur avaient demandé. Depuis le vendredi dernier, les assises de la BAD ont pris fin. De ce fait, il n'y a plus d'arguments pour le camp présidentiel pour ne pas tenir ses promesses en ce qui concerne la tenue des élections. Dans le camp de l'opposition, le prétexte de la tenue des assises de la BAD pour ajourner la revendication d'une date des élections par une marche n'est plus valable. La jeunesse de l'opposition, qui n'entend plus rester les bras croisés pendant que le camp présidentiel trouve des arguments pour retarder les élections, prépare sûrement une autre offensive après le rendez-vous manqué du 15 mai dernier. Cette fois-ci, de quels arguments vont user les leaders du Rhdp pour dissuader leurs militants avec la fin des assemblées générales de la BAD ? De l'autre côté, Laurent Gbagbo et ses partisans n'on plus, eux n'ont plus d'arguments pour demander une annulation de marche qui vise à revendiquer une date des élections. Si de part et d'autre, plus aucun argument ne tient pour aller vers la tenue d'élections libres et transparentes, le scénario qui se dégage c'est que le camp présidentiel réunisse les conditions à cet effet ou que l'opposition arrache les élections par tous autres moyens légaux

Lance Touré

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