lundi 14 juin 2010 par Le Mandat

A moins de deux mois de la fin de l'année scolaire, les fondateurs des établissements scolaires privés laïcs de Côte d'Ivoire, n'ont pas le c?ur tranquille. Ils craignent d'être roulés dans la farine par l'Etat qui reste leur devoir autour de 15 milliards Fcfa, pour le compte de l'année 2008-2009. Il y a également le non-paiement des encours 2009-2010 et des passifs. Selon l'association nationale des établissements scolaires privés laïcs de Côte d'Ivoire (Anesplaci), ils devraient entrer en possession de leur argent depuis fin Mai 2010. Mais cette promesse est restée vaine. Ils menacent donc de boycotter les examens de fin d'année si d'ici vendredi prochain, il n'y a pas de réaction de la part de l'Etat, surtout, notamment, de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique. Ils sont arrivés à cette conclusion, à l'issue de leur assemblée générale extraordinaire présidée par M. Bakayoko Ladji, et qui a eu lieu le samedi dernier, au siège de cette structure, sis au lycée Saguidiba de Yopougon. Les fondateurs d'écoles privées exigent le paiement intégral des 15 milliards de F CFA avant le vendredi prochain. Dans le cas contraire, l'Anesplaci se verra obligée d'entrer en grève. Les fondateurs d'établissements privés de l'Enseignement classique disent croire fermement que l'Etat leur permettra de faire face à leurs charges en s'acquittant des arriérés de subventions qu'il leur doit. Selon eux, la première responsable du trésor public leur avait fait la ferme promesse, le 4 mai dernier, qu'ils entreront en possession de leurs dus dès la fin dudit mois. Mais jusqu'à ce jour, les fleurs du bonheur promises ne sont jamais arrivées. Ils martèlent qu'ils ne resteront plus les bras croisés si jamais, l'Etat persiste à ne pas honorer ses engagements. Une liste avait été dressée et déposée à la paierie pour éponger les dus à hauteur de 2 milliards de F CFA sur 5,5 milliards prévus pour la fin du mois de mai. Pour finir, les responsables des centres de formation ont été roulés dans la farine. Cette fois-ci, ils n'entendent pas se laisser faire. Le boycotte des examens de fin d'année dans les écoles privées semble s'imposer. La pression est en ce moment du côté du gouvernement. Si rien n'est fait, les examens de fin d'année risquent de se dérouler dans des conditions troubles. Très prochainement, la lutte contre les recrutements parallèles sera également menée par l'Anesplaci.
Aboubakar Sangaré

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