Depuis les années 90, année de la réinstauration du multipartisme politique en Côte d'Ivoire, jusqu'aux dernières élections de 2000, qui ont porté le parti de Laurent Gbagbo au pouvoir, le FPI a été un gros bras dans le paysage politique ivoirien. De par ses prises de position vigoureuseuses, ses actions sur le terrain en faveur des populations, Laurent Gbagbo avait réussi à faire du FPI, une véritable machine politique. Son leader, Laurent Gbagbo, était même considéré comme un génie politique qui n'avait point d'égal sous nos tropiques. Il était un mythe et tous avaient cru qu'à son avènement à la tête du pays, celui-ci verrait un développement spectaculaire, un coup de fouet décisif. Aujourd'hui, après dix ans de règne à la tête de la Côte d'Ivoire, le FPI se présente comme le pire cauchemar des Ivoiriens. En dix ans, Laurent Gbagbo et le FPI ont étalé leurs insuffisances, leur incapacité à concevoir une vraie politique de développement. En si peu de temps, le FPI a conduit le pays dix ans en arrière. Tous les acquis se sont effondrés et les feux sont passés au rouge. Malgré tout, les uns et les autres croyaient encore en la capacité du parti de Laurent Gbagbo de se ressaisir et lui voyaient une chance de remporter les prochaines élections. Mais le malaise, lui, couvait. Le volcan bouillonnait en sourdine jusqu'à ce qu'un jour, il rentre définitivement en éruption. La case de la majorité présidentielle est en feu. Tout se consume autour de Gbagbo qui, apparemment, n'a plus de solution. Le parti est devenu une quelconque formation politique qui n'est même pas capable de maintenir l'ordre et la discipline en son sein. Il ne reste plus rien au FPI. C'est désormais un lion en carton, ou un géant au pied d'argile. Qui embouche la trompette de la fanfaronnade avec des slogans du genre, il n'ya rien en face , ou il n'y a pas d'opposants en Côte d'Ivoire. Le refus d'aller aux élections, son incapacité de battre ses adversaires à des élections. Le FPI n'existe en réalité plus. Gbagbo, l'a très vite compris. Retenons pour finir, que dans les débats politiques au plan national, le FPI n'est plus un poids.
Rodolphe Flaha
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