mardi 27 juillet 2010 par Le Mandat

Quelques heures avant le verdict des trois journalistes du quotidien ?'Le Nouveau Courrier'' arrêtés puis incarcérés pour vol de document administratif , diffusion d'information sur un dossier judiciaire non encore évoqué à l'audience publique et révélation d'un document couvert par le secret de l'instruction , les responsables de toutes les structures en charge de la gestion de la presse en Côte d'Ivoire, se sont rendues chez le Procureur Raymond Tchimou.

Après plusieurs minutes de tête à tête, M. Eugène Dié Kacou, premier responsable du Conseil national de la presse (CNP) a expliqué aux journalistes présents, l'objectif de leur visite au palais de la Justice au Plateau. Voici l'intégralité de sa déclaration: Nous sommes venus parler avec le Procureur de la République. Nous ne sommes pas venus pour influencer le Procureur. Nous ne sommes pas venus pour demander pardon au Procureur. Mais nous sommes venus expliquer pour dire que nous sommes dans le début du dialogue et qu'il ne fallait pas que les choses se passent comme elles se sont passées maintenant. Mais la première des choses que nous sommes venus faire, c'est de reconnaître que les journalistes étaient dans leur tort. La loi sur la presse elle-même le dit. Dès que cela s'est passé, le CNP a immédiatement mis un blâme. Le Conseil était prêt à mettre une autre sanction lourde, c'est-à-dire, de deuxième degré quand le Procureur s'est auto-saisi de l'affaire. Alors, le conseil dit qu'il ne faut pas qu'il y ait deux sanctions, c'est pourquoi le conseil n'a pas continué. Mais nous nous sommes aperçus après, que nous aurions dû continuer parce que, c'est une sanction administrative. Nous avons parlé au Procureur, et nous lui avons demandé de requalifier les faits. C'est-à-dire, au lieu d'aller au tribunal, de revenir sur le plan qui est la loi sur la presse pour que nos camarades n'aillent pas en prison, car nous nous sommes battus pour que cette loi existe. Afin que les journalistes ne soient pas emprisonnés pour le travail qu'ils font. Nous avons parlé au Procureur de la République qui avait deux de ses adjoints à ses côtés. Nous espérons que les choses se passent de cette façon. Nous ne sommes pas venus pour un bras de fer. Au niveau du CNP, je condamne les bras de fer. Nous ne sommes pas là pour cela. Nous sommes tous Ivoiriens. Ils font leur travail à la justice, nous faisons le nôtre. Nous sommes Ivoiriens comme tout le monde, si nous commettons des fautes, nous devons payer comme tout le monde. Surtout, il faut le reconnaître. Quand nous avons parlé avec le Procureur, nous avons su que si la faute avait été reconnue, nous n'en serions pas là . Il faut noter que M. Eugène Kacou était accompagné des responsables de l'UNJCI, l'OJPCI, du SYNAPPCI et du CNDPCI.

Etienne Atta

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