Au fur et à mesure que le scrutin présidentiel connaît des reports, la confiance des Ivoiriens en leurs leaders politiques prend un coup. Pour certains, les quatre membres du cadre permanent de concertation (CPC) sont simplement liés dans mariage d'intérêts. D'où leur peu de souci à d'offrir des élections à partir d'une date consensuelle. Pour d'autres, les deux grands leaders du RHDP ne feraient pas le poids devant Laurent Gbagbo qui les malmène et les manipule à sa guise. En réalité, la position flexible des responsables du RHDP, vue de l'extérieur, répond à une certaine culture. La culture de la non-violence, inculquée aux militants, fait de ses dirigeants des hommes de patience pour affronter la voix des urnes. En fait donc de deal, il n'y en a pas eu un. De toute évidence, les approches des candidats sur une question donnée, telle que la présidentielle, sont différentes. Au tempérament rageur des coupeurs de feu du Fpi, le Pdci oppose sa sagesse. Et telle semble la position parfois incomprise de ses leaders, dans le conflit électoral qui les oppose au camp présidentiel.
K. Zéguédoua Tano