Samedi, à la place CP2 de Yopougon, à Abidjan, l'ultra patriote Blé Goudé a entretenu ses partisans sur la crise que traverse la Côte d'Ivoire depuis le 03 décembre dernier. Fidèle à sa manière de s'asseoir, le ?'pasteur'' Blé Sarkozy Gbapê s'est lancé dans une dérive verbale, accusant et menaçant la France et l'ONUCI. Les traitant de tous les maux, il a appelé ses affidés à se tenir prêts pour les chasser dans les jours qui viennent. Objectif, sauver le fauteuil de Gbagbo. Rien que ça. Pour y parvenir, il faut encore sacrifier la vie de nombreux Ivoiriens qui ne demandent qu'à vivre et s'épanouir. Mais Blé Goudé, lui, voit les choses autrement. En réitérant son appel de novembre 2004, qui a provoqué une boucherie gratuite à l'hôtel Ivoire, à Abidjan, il sait très bien qu'il conduit les pauvres jeunes endoctrinés par le populisme du FPI, à l'abattoir. D'ailleurs, il le dit clairement : ?'Si l'ONUCI et la France veulent nous tuer, c'est qu'ils vont tuer beaucoup !'', s'est-il joyeusement exclamé le samedi lors de son meeting guerrier à Yopougon. Oui, il faut bien que des centaines de jeunes Ivoiriens meurent encore pour que vive le roi Gbagbo et sa bande de prédateurs électoraux. Ce qui est curieux dans l'affaire, c'est que Blé la machette attaque Sarkozy mais évite soigneusement de s'orienter vers la Licorne. La sagesse dit que ?'chat échaudé craint l'eau froide''.
Vaille que vaille, Gbagbo partira
Blé Goudé et sa bande ont beau gesticuler, le Pr Oble Jacqueline a beau défendre l'indéfendable, s'en est fini pour le régime bleu qui a échoué sur toute la ligne. Point besoin de revenir sur ses crimes tant humains qu'économiques qui ont entraîné la belle Côte d'Ivoire dans l'abîme. Gbagbo croyait pouvoir tromper tout le peuple tout le temps mais le peuple l'a sanctionné démocratiquement le 28 novembre dernier. Le maintenir au pouvoir serait le plus gros échec de l'ONU dans le monde et cela sonnera également la mort de l'institution. C'est vrai, les choses semblent trainer un peu mais il faut juste une petite dose de patience. L'historien Laurent Gbagbo doit partir, le sait très bien. Mais, son orgueil et son entêtement sont tels qu'il lui est quasiment impossible de s'avouer vaincu. C'est pourquoi, il entretient un faux espoir, entrainant ses partisans dans un gouffre. Comme un héros tragique, il fonce dans le feu. Mais, contrairement à ce que croit Blé Goudé, personne ne touchera à un seul cheveu de Gbagbo. Il pourra même se faire une coiffure afro. Seulement, il verra ses mains dans les menottes, destination, CPI. C'est donc pour mieux se faire accompagner qu'il a formé un gouvernement dont les membres sont des clients potentiels de la Cour pénale internationale. La fin du film sera impitoyable aussi bien pour le chef bandit que pour ses suiveurs !
Mass Domi
massouedomi@yahoo.fr