Le Président français Nicolas Sarkozy a effectué hier lundi 10 janvier, une visite de travail à Washington dans la capitale américaine. Au cours ce bref séjour, les présidents Sarkozy et Obama se sont entretenus durant plus de trois quart d'heures suivis d'un déjeuner de travail. Au menu des échanges entre Barack Obama et son hôte, figurent les questions liées au G8 et G20, aux forums des principales puissances économiques, à la situation au Proche-Orient, en Afghanistan et au terrorisme. Outre ces grands dossiers internationaux, la crise post-électorale en Côte d'Ivoire était en place au cours de ce rendez-vous. A l'instar de toute la communauté internationale, Paris et Washington affichent une position ferme quant au respect de la volonté du peuple exprimée dans les urnes le 28 novembre dernier lors du deuxième tour de la présidentielle. A cet effet, Obama et Sarkozy ont à maintes reprises demandé au Président sortant, Laurent Gbagbo de céder le pouvoir au Président démocratiquement élu, Alassane Ouattara. Les Usa s'étaient dits prêts à accueillir le Président sortant s'il acceptait de se soumettre au verdict des urnes. Mais, le candidat malheureux de la présidentielle est resté de marbre, face à toutes ces interpellations et propositions. Une attitude qui a obligé Obama et Sarkozy à élever le ton pour exiger le départ de Gbagbo du Palais. Il s'en est suivi les sanctions économiques et les interdictions de voyager infligées à Gbagbo et à ses proches. Toute cette série de mesures semble ne pas émouvoir l'ex- locataire du Palais présidentiel du Plateau. Laurent Gbagbo continue de s'accrocher au pouvoir. La Côte d'Ivoire est donc plongée dans une situation d'impasse politique. Des sources diplomatiques, prouvent que le sort de Gbagbo a été scellé au cours de cette rencontre de Washington. A en croire à ces indiscrétions, la France et les Usa vont coordonner leurs actions pour une sortie rapide de crise en Côte d'Ivoire. L'option militaire envisagée par les pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a été abordée par les deux Chefs d'Etat. Loin des déclarations officielles qui font état de ce que la France ne participerait pas à une intervention militaire en Côte d'Ivoire, Sarkozy attend ne pas s'écarter de la volonté des Usa de soutenir toute intervention militaire de la CEDEAO pour contraindre Gbagbo à céder le pouvoir. Les Etats Unis, sensibles à la culture de la démocratie en Afrique, ont pris le devant de la communauté internationale pour empêcher que la démocratie soit sacrifiée en Côte d'Ivoire. Des décisions importantes et vigoureuses ont été prises par le n° 1 de la Première Puissance Mondiale et Sarkozy pour que Gbagbo lâche enfin le fauteuil présidentiel. Laurent Gbagbo pourra-t-il résister longtemps à la pression de ces grandes Nations du monde ? Les jours à venir nous situeront.
JN