vendredi 29 avril 2011 par Le Mandat

Au-delà de cette élimination qui met fin au parcours de ce combattant versatile, se dégage un sérieux avertissement à tous les esprits chagrins qui seraient tentés de gripper l'administration Ouattara
Le Premier ministre Guillaume Soro aura tout essayé afin de le raisonner. Mais le sergent-chef Ibrahim Coulibaly, pour des raisons que lui seul connaissait, a plutôt voulu jouer sur les nerfs du nouveau pouvoir. Finalement, il est tombé, au moment même où les Ivoiriens s'attendaient à ce qu'il se ravise et se range effectivement et sincèrement du côté de la République. Cette triste fin sonne comme un sévère avertissement à tous les caciques et les militants de LMP ainsi qu'à tout autre individu qui tenterait de se mettre en travers de la pacification du pays, du retour à la cohésion nationale et de la reconstruction post-crise. Les défis et les chantiers du développement qui attendent les nouvelles autorités sont énormes. Comme l'a déclaré le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire, Jean-Louis Billon, ?' après 4 mois de conflit, de morts inutiles, d`horreurs et de chaos, Laurent Gbagbo a été arrêté. Une nouvelle page est en train de s`écrire en Côte d`Ivoire. Pour le nouveau chef de l`Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, la tâche ne sera pas de tout repos ! Il devra s`atteler à être le président de tous les Ivoiriens et faire comprendre à ses partisans comme à ceux, d`ailleurs, de son adversaire, que rien ne se fera sans les 45,9 % d`électeurs qui n`ont pas voté pour lui. Ses nouveaux maîtres mots : Réunir, réconcilier, pardonner, reconstruire ! Nous sommes conscients de l`immense chantier à mettre en ?uvre et du défi que cela représente pour le nouveau président mais aussi pour l`ensemble de la société ivoirienne; et nous suivrons avec attention et vigilance les actes qui seront posés pour un retour définitif à la paix et au développement de notre Nation. Il faut véritablement que nous sortions de la spirale infernale de la haine, du mensonge et de la guerre. Le vent de liberté, de démocratie et de transparence qui touche les pays arabes va et doit forcément atteindre les pays noirs africains, car c`est avec la liberté et la démocratie qu`on se développe. Les crises et les guerres se traduisent inéluctablement en développement à rebours.Depuis les années 1990, le pays ne cesse de reculer, de s`appauvrir, de se dégrader. Seuls quelques politiques, irresponsables, y ont trouvé leur compte pendant que l`ensemble de la population souffrait. L`avenir des jeunes a été et est toujours compromis !!! Tout cela doit s`arrêter, ici et maintenant. Désormais, nous devons mettre la Côte d`Ivoire et les Ivoiriens au-dessus de tout ; surtout au-dessus des intérêts politiques et d`individus. Dans le combat armé, on n`obtient rien ! ; on prend plutôt du retard et on compromet notre avenir. Le défi du développement va donc passer par la reconstruction morale des mentalités et par la nécessaire mise en place d`un pacte social qui permettra de faire émerger la véritable société civile, d`ancrer la paix, la justice, la cohésion sociale, l`équité, la citoyenneté dans les esprits. Aux côtés de la société civile, il va aussi falloir avoir une véritable armée, républicaine, au sein de laquelle il y aura des cadres bien formés. Pour cela, toutes les compétences de la Côte d`Ivoire seront nécessaires, indépendamment des religions, des origines ethniques ou socialesRéunir, réconcilier, pardonner reconstruire ! Il faut que toute la diversité ivoirienne se retrouve autour d`un projet unificateur que nous qualifions de pacte social. Nous sommes intimement, viscéralement, convaincus que la reconstruction passera par le respect de notre devise : Union-discipline-travail. Une fois l`union retrouvée, il faudra consolider la paix et la cohésion sociale. Et pour cela, les anciens comme les nouveaux dirigeants devront travailler avec toutes les forces vives de la Nation : société civile, chefferies traditionnelles, chefs religieux, les jeunes, les femmes, le secteur économique, les militaires, bref, toutes les couches sociales''. Chaque Ivoirien doit se rappeler que la République est un monstre froid qui mange ses propres enfants. C'est cette rigueur qui a fait défaut au pouvoir Gbagbo et qui a plongé le pays dans le chaos. Les données et les hommes ont changé. La méthode aussi. La vraie République s'installe. Alassane Ouattara a impérativement besoin de stabilité pour concrétiser les Solutions qu'il a énoncées dans son programme de gouvernement et qui ont séduit le peuple au point de lui confier, à 54,10% des suffrages, sa destinée pour les cinq prochaines années. Déjà que l'entêtement de Laurent Gbagbo a fait accuser à ce programme un retard à ce programme de plus de quatre mois. Mais ,comme si cette peine ne leur suffisait pas pour s'assagir et s'inscrire dans la réconciliation prônée par le Président de la République, certaines pontes de LMP dont Affi N'Guessan et Mamadou Koulibaly veulent remuer le couteau dans la plaie. Pire, ils veulent saboter l'ambitieux programme de relance de la Côte d'Ivoire. Pour assouvir ce sombre dessein, ils comptent s'appuyer sur les jeunes qu'ils ont endoctrinés pendants 20 ans et à qui ils n'ont trouvé que de distribuer des armes de guerre en lieu et place des emplois qu'ils ont promis pompeusement. Ce passé douloureux et surtout les velléités de déstabilisation des hommes de l'ancien régime doivent être sévèrement brisés par tous les moyens. Un nettoyage à sec et une vigilance accrue au plan sécuritaire s'imposent à tous y compris même certains partisans du nouveau pouvoir qui, pour des intérêts personnels s'aventureront à enrhumer le travail du Président Ouattara. Les fossoyeurs sont partout. Au Sud, à l'Ouest, au Nord et à l'Est. Ils veulent à tout prix maintenir le pays à genoux. La moindre faille sera exploitée à fond par les prédateurs. Il faut poursuivre les agitateurs du FPI et de LMP tapis dans l'ombre jusqu'à leur dernier retranchement. Ils sont nombreux au Ghana et au Libéria où ils nourrissent des idées lugubres. Dans leurs fiefs en Côte d'Ivoire, existent encore des caches d'armes. Si la mort d'IB ne les inspirent pour mettre toues ces armes à la disposition de la République, il va falloir que la République le fasse elle-même. Comme elle le fait depuis le 16 février, à partir de Téapleu. Alassane est le seul et varadfi Président de la République de Côte d'Ivoire, élu démocratiquement par plus de 54% des Ivoiriens et reconnu par la communauté internationale. Que ceux qui sont toujours dans l'illusion d'un retour du dictateur de Mama aux affaires redescendent sur terre avant qu'il ne soit tard. Eliminer 1000 Ivoiriens gênants pour que 20 millions d'autres vivent dans la tranquillité et le développement, ne ferait vraiment pas de mal à la Côte d'Ivoire.

MASS DOMI
massoueudomi@yahoo.fr


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