Dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 août, la population de Dabou a été tirée de son sommeil par des tirs nourris. Selon des informations en notre possession, des individus lourdement armés ont attaqué simultanément quatre points stratégiques de la cité du Léboutou. Il s'agit du commissariat de police, de la brigade de gendarmerie et des camps militaires de la ville. Ces endroits ont été pris pour cible par des assaillants, a-t-on appris après les combats qui ont fait deux morts du côté des populations civiles. Ces personnes, selon un responsable local des Forces républicaines, seraient un boulanger et un chauffeur de taxi. Selon nos sources, c'est à 23H00 que les tirs avaient commencé, comme s'il y avait des combats entre deux camps. Ce qui a évidemment provoqué la psychose au sein de la population. Personne n`a pu sortir, nous sommes terrés dans nos maisons , a confié A.Y.M, coiffeuse jointe au téléphone. Ces tirs nourris, toujours selon notre informateur, avaient cessé en début de matinée et laissé place à des tirs sporadiques, notamment près de certains sites des forces de sécurité, ont rapporté des habitants. Une centaine de détenus ont profité de cette situation pour s'évader après l'attaque de ces assaillants non identifiés contre l'établissement pénitentiaire et des bases des forces de l'ordre ivoiriennes. Sur "150 personnes au moins" qui y étaient incarcérées, "il y a une cinquantaine qui ont été récupérées" par l`armée et "remises à la gendarmerie", a noté le député du Rassemblement des républicains (RDR). Outre la prison, les hommes armés avaient attaqué durant la nuit le camp des Forces républicaines (FRC), le commissariat de police et la base de la gendarmerie. Si du côté des éléments des FRCI il n'y a pas eu de victime, notre source révèle que l'armée a procédé à des arrestations. Le calme est revenu. Les forces républicaines de Côte d'Ivoire en ont profité pour procéder à des ratissages dans la ville. Au même moment, des combats avaient également éclatés à Jaqcueville, une ville séparée de Dabou par la lagune, entre les FRCI et des assaillants. Ces derniers ont été repoussés au terme des affrontements.
J. CESAR