jeudi 30 aout 2012 par Le Mandat

Monsieur le secrétaire général vous venez de visiter les locaux de la maison du Pdci, quels sont les sentiments qui vous animent?
Ce sont les sentiments de tristesse, de très profonde tristesse. A voir les dégâts qu'on vient de constater on ne peut espérer pire que si c'était un autre pays qui avait attaqué la Côte d'Ivoire. Et que cela se soit passé entre Ivoiriens et qu'à des symboles, Houphouët Boigny nous a laissé on ne trouve que les pieds des mures et le sol, fait en de marbres parce que tout sol revêtu de moquette a été dépouillé, tout a été cassé, tout ce qui pouvait être cassé ,a été cassé, tout ce qui pouvait être brûlé, a été brûlé, c'est un désastre qui n'a pas de nom et devant lequel comme disait le poète le silence est grand. Rentrer en soi et réfléchir pourquoi tant de méchanceté, pourquoi tant d'adversité et de haine, pourquoi encore pourquoi, je n'ai pas de réponse à cette question.

Monsieur le secrétaire vous êtes étreint par l'émotion mais au-delà de cela, quelles sont les dispositions que votre parti va prendre ?
Ecoutez je viens de faire le constat. Pendant qu'on le faisait je réfléchissais qu'est ce qui va être fait ? La première chose c'est que c'est là, les conséquences de la crise et il existe un ministère des victimes de guerre. En Regardant ça, je réalise que le Pdci est une victime de guerre. Nous nous sommes fait accompagnés par un huissier assermenté, qu'il nous fasse un document en bonne et due forme et nous saisirons le Ministre des victimes de Guerre parce que le Pdci est une victime de guerre. Quelle sera la suite qui va être réservé à cette démarche, cette démarche logique nul ne le sait mais nous devons la faire. Deuxièmement je me tourne vers nous-mêmes, militants de Pdci-Rda. Voilà ce qu'est devenu ce qu'on nous a laissé. Qu'est ce que nous pouvons faire pour essayer si ce n'est de rendre aussi correcte comme Houphouët nous avait laissé, de les rendre au moins utilisable. Qu'est ce que le Pdci pourra faire ? Ce sont des faits énormes j'en ai conscience. Mais qu'est ce qui peut être fait? Nous sommes entrain d'échanger dans une broussaille, peut-être simplement couper les herbes pour qu'on constate mieux les dégâts. Ne ce serait-ce que ça. Parce que c'est brindille après brindille que l'oiseau fait son nid. Il y aura une réflexion interne au sein du Pdci et un appel sera lancé à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté qui ont connu et qui ont aimé Houphouët Boigny ou qui ont entendu parler de lui parce que son ouvrage ne mérite pas cela. C'est un défi qui nous ait lancé. Et ce serait présomptueux de ma part de dire qu'à la fin de la visite j'ai des solutions. Mais j'ai des réflexions éparses qui gagneront à être mis en ordre quand je rendrai compte au président du Pdci sur ordre de qui j'ai effectué cette visite, quand le délégué départemental a attiré l'attention de la direction du parti. Je rendrai compte au président Bédié et à la direction du parti. Et plus avisé que moi avisera.

Propos recueillis par
O.Y

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