mercredi 27 mars 2013 par Le Mandat

Si les ministres Koné Kafana, Nabo Clément, Sidiki Konaté, Coty Souleymane, Albert Flindé, Dagobert Banzio, Philippe Legré, sont assurés d'avoir un point de chute après la dissolution du gouvernement Jeannot Kouadio-Ahoussou, ce n'est pas, pour l'heure, le cas de Pr. Thérèse N'Dri Yoman. Ex-ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, elle aurait, selon les informations en notre possession, repris le chemin des amphithéâtres. Attendant, certainement d'être située sur son sort. En effet, l'on s'explique difficilement cette décision de la sortie du gouvernement, alors que le président de la République, dans son programme de gouvernement, avait fait de la promotion de la femme un des piliers de son magistère. Cette brillante enseignante, dont les qualités intellectuelles ne font l'ombre d'aucun doute, est encore sans poste. Alors qu'elle a encore les ressources nécessaires pour servir l'Etat au plus haut niveau. Si les étudiants n'ont pas pris de retard, malgré les troubles politiques et les violences qu'ont connus les campus, ils le doivent, certainement, à la gestion rigoureuse de cette ancienne Doyenne de la Faculté de médecine. Seule femme à occuper un tel poste en Afrique francophone, ce médecin formé en hépato-gastro-entérologie a concentré l'essentiel de sa vie à la formation de l'élite médicale. Chercheur, Pr. Thérèse N'Dri Yoman est aussi membre d'une Association ayant pour vocation de former à la prise en charge des malades du Sida. La réussite du premier greffage des reins en Côte d'Ivoire s'est faite pendant sa présence au ministère. Raison pour laquelle les observateurs du monde sanitaire soutiennent qu'elle aura marqué de son empreinte son passage dans cet important département ministériel. En effet, encore aux affaires, elle n'a pas hésité à mettre les Directeurs des CHU, CHR et hôpitaux généraux, médecins, sages-femmes, infirmiers et les syndicats des agents de santé au pas. L'on se rappelle que M. Dogbonsié Doudou Prospère, infirmier au Centre de santé urbain d'Amélékia (Abengourou), épinglé pour détournement, vente de médicaments et incitation à la révolte d'une partie de la population, a été révoqué de ses fonctions, ainsi que la sage-femme et le garçon de salle qui ont été mutés et mis à la disposition de la DRH. Même son de cloche pour Dr Diossi du CHU de Yopougon, qui a également été révoqué de ses fonctions et muté d'office à la DRH, tout comme Mme Fian Anne, sage-femme à Logoualé, qui a exigé d'une parturiente la somme de 10 000 FCFA pour les frais d'accouchement. Pour accompagner le chef de l'Etat dans sa politique de la bonne gouvernance, Pr N'Dri Yoman a ouvert des enquêtes pour épingler les pharmaciens et autres suspects, qui pratiquaient la vente de médicaments. Aussi, a-t-elle permis aux agents des Escom, maillon essentiel dans la politique de gratuité de soins initiée par le chef de l'Etat qui menaçaient à son temps, d'avoir leurs salaires. Présidente de l'ONG Aconda - une Organisation d'aide à la lutte contre le VIH-Sida - et Secrétaire Générale de, l'Organisation des Femmes d'Eburnie pour la Paix (OFEP), Pr N'Dri Yoman fait partie des femmes qui comptent en Afrique.
F.TAKY

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