lundi 15 avril 2013 par Le Mandat

Des commandants des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), en campagne pour le RDR. Fait dénoncé par notre confrère Le nouveau Réveil dans sa parution numéro 3361 du samedi 13 avril 2013. Le cas de la région du Boukani ?'assiégée'' par Issiaka Ouattara dit Watao et ses hommes au profit du RDR est régulièrement signalé par des partisans de Palé Dimaté, candidat du PDCI. Des loubards saccagent quotidiennement, le Quartier Général (QG) et les sites de meeting du candidat Emmou Sylvestre à Port-Bouët. Ils arrachent aussi ses affiches de campagne. Dans cette commune, ce sont deux militants PDCI qui sont opposés. Dr Emmou Sylvestre, jeune cadre et la doyenne Hortense Aka Anghui, âgée de plus de quatre-vingts ans et totalisant six mandats de maire. Des intentions de tripatouillage des résultats à Gagnoa sont dénoncées par le Professeur Maurice Kakou Guikahué , Secrétaire général adjoint ( SGA) du PDCI et directeur de campagne des candidats PDCI de la région du Gôh. Des responsables locaux de la Commission Electorale Indépendante (CEI) agissent au profit des candidats de leurs choix. A Sikensi, Le commissaire local de la CEI de Badasso battrait campagne pour le candidat du RDR. Autant de faits qui devraient attirer l'attention de la CEI, du gouvernement et même de la communauté internationale, défenseuse attitrée de la Démocratie à l'ivoirienne. Les Ivoiriens ne pouvant plus compter sur l'Armée dont les propos du chef d'état-major général sont pleins de ruses. Pas d'agents en uniforme derrière les candidats , déclare-t-il, pour se donner l'image d'un chef militaire impartial, républicain. Malheureusement, les Ivoiriens ne sont pas tous dupes. Il y en a, et Dieu seul sait combien ils sont nombreux, qui savent lire entre les lignes. Quelle différence y-a-t-il entre un FRCI en uniforme derrière un candidat et un FRCI en civil, kalachnikov en bandoulière derrière un candidat ? C'est évident, la mesure de Soumaïla Bakayoko protège plus les FRCI politiciens, fanatiques de leurs partis que les candidats. En cas de dérapage, il serait très facile d'en attribuer la responsabilité à ?'des militants armés et incontrôlés''. C'est une lapalissade. L'issue de la campagne ne rassure pas. Des régions et des communes risquent de vivre leur crise post-électorale. Le professeur Maurice Kakou Guikahué a déclenché l'alarme depuis Gagnoa. De nombreux citoyens jouent avec l'huile près du feu. C'est notre illustre confrère Joseph Fiévée, journaliste, écrivain, et agent secret français qui le disait. Les hommes n'ont pas toujours besoin de raisonner leur conduite pour la conformer à leurs intérêts. A peine deux ans d'accalmie après la douloureuse parenthèse de la crise post-électorale que des Ivoiriens ont déjà tout oublié. A cause de leurs intérêts partisans, ils jouent avec l'huile près du feu, oubliant qu'en cas d'incendie, ils peuvent aussi en être victimes.


Ulrich MOUAHET

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