mercredi 5 juin 2013 par Le Mandat

Le Centre d'Observation des Mineurs (COM) situé à Abidjan (Côte d'Ivoire) a été créé depuis le 03 Mai 1980. Il a pour mission principale de lutter contre la délinquance juvénile en favorisant la réinsertion socioprofessionnelle et familiale de ces mineurs. Il reçoit des mineurs âgés de 12 à 17 ans révolus sans distinction de sexe, placés sous Ordonnance de Garde Provisoire (OGP) par le Juge des enfants. C'est dans ce sens là que l'UFR de criminologie de l'Université Félix Houphouët-Boigny a organisé une conférence débat le vendredi 31 mai dernier, qui avait pour thème Le Centre d'Observation des Mineurs et la Délinquance Juvénile à Abidjan . La Côte d'Ivoire à l'instar de d'autres pays est confrontée à ce fléau qui prend au fil du temps des proportions inquiétantes. De vols simples, l'on assiste aujourd'hui à des vols organisés, à des actes criminels de jeunes , a déclaré d'entrée de jeu Degui Brou, directeur du Centre d'Observation de Mineurs. Le COM s'est assigné plusieurs objectifs à savoir : apporter une assistance psycho-affective et éducative aux jeunes, rétablir les liens familiaux et faire acquérir une formation professionnelle. Cependant, le Centre d'observation des mineurs rencontre d'énormes difficultés dont celui de la situation géographique dudit Centre qui est situé au sein de la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan( MACA), la présence de pseudo-mineurs hostiles aux activités de réinsertion, l'insuffisance de matériels, etc. Le Centre d'Observation des Mineurs a également émis plusieurs suggestions afin d'améliorer les conditions des mineurs en Côte- d'Ivoire à savoir la délocalisation du centre de la MACA, l'équipement rationnel des ateliers de préformation, l'affectation de personnel technique, médical et psychologique, la création de fonds sociaux pour les mineurs post-COM, la prévention du COM des pseudos-mineurs, la délocalisation des filles mineures et des mineurs placés sous mandat de dépôt de leur bâtiment actuel, la franche collaboration des parents et la dotation de moyens de communication. Pour conclure, M. Dogui a signifié que l'Etat à travers ses différentes structures, a l'obligation d'agir sur toutes les formes d'actions qui tendent à réduire l'importance et les effets des facteurs qui paraissent conditionner le phénomène parce que la délinquance juvénile est une réalité vivante en Côte- d'Ivoire et particulièrement dans le District d'Abidjan.

I.L

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023