samedi 6 juillet 2013 par Le Mandat

L'accalmie n'a pas duré. Juste quelques mois sans bruits de bottes, et revoilà l'ouest du pays replongé dans la hantise des attaques armées. Depuis quelques jours, la zone bruit de rumeurs d'assauts d'inconnus. Une situation qui inquiète l'ONUCI qui prend des mesures, à même de contenir ces éventuelles attaques. L'ouest ivoirien a beaucoup souffert de la crise post-électorale et demeure un foyer en proie à l'insécurité , concède la représentation onusienne dans un récent communiqué, avant de préciser : Depuis quelques mois, des assauts d'inconnus armés venant de la frontière libérienne, sont contenus par la présence des Casques bleus et de l'armée nationale. Pour y faire face, les trois forces sur place élaborent une stratégie commune de lutte. Dans l'ensemble, les FRCI, la force française Licorne et l'ONUCI continuent, grâce à leur étroite collaboration et partage d'informations, à assurer un climat globalement paisible sur l'ensemble du territoire, et à contribuer à la sécurisation des populations et de leurs biens, détaille le communiqué de l'ONUCI. Les actions ne manquent donc pas. La force onusienne a exécuté plus de 1700 patrouilles terrestres et aériennes la semaine écoulée, sur toute l'étendue du territoire en appui aux forces nationales et afin de dissuader toute menace sur les populations, y compris dans la région Ouest du pays , souligne les services onusiens. Cela dit, ces actions militaires d'envergure devraient se poursuivre, jusqu'à l'apaisement de la situation, pour le retrait graduel des effectifs des casques bleus. De fait, rappelle le texte, L'Onuci envisage une réduction progressive des effectifs militaires de deux bataillons, d'ici au milieu de 2015, en fonction des progrès accomplis sur la voie de la stabilité à long terme dans le pays. Pour l'heure, l'ONUCI reste par ailleurs préoccupée par la recrudescence des coupeurs de routes. Pour juguler ce phénomène de plus en plus meurtrier, un dispositif sécuritaire est mis en place, sur plusieurs axes routiers. La situation est préoccupante, reconnaît la hiérarchie militaire onusienne. Lundi dernier, rappelle-t-elle, une attaque d'inconnus armés a visé le cortège du directeur général de l'Autorité nationale pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr), M. Fidèle Sarassoro, entre la ville de Ferkessédougou et Kong. Bilan, un gendarme tué, et deux autres blessés. L'Onuci réitère sa ferme condamnation de l'attaque violente survenue le 1er juillet 2013, contre le convoi, tout en exhortant les autorités ivoiriennes en charge de la sécurité, à prendre des mesures conséquentes pour endiguer le mal.

Guillaume KOUASSI

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023