lundi 8 juillet 2013 par Agence Ivoirienne de Presse

Agboville - Un cadavre a refusé, à huit reprises, d'être conduit au cimetière de son village natal d'Offoriguié, à sept kilomètres d'Agboville, a appris dimanche l'AIP.

Arrivé à mi-parcours du cimetière, le cercueil fait demi-tour au village , ont rapporté des témoins joints par l'AIP.

A huit reprises, les porteurs du corps de l'instituteur, N'Gbesso Jean Pierre, en fonction à Agbattra (sous-préfecture de Grand Morié), ont rebroussé chemin, ont-ils dit. Cinq fois, le samedi et trois fois dimanche matin , a indiqué M. Boga, instituteur venu "accompagner" le corps.

Selon lui, pour éviter toute suspicion, le cercueil a été porté soit par ses collègues instituteurs, soit par les populations autochtones ou encore par les allogènes Burkinabés. A chaque fois, le corps est revenu dans la concession familiale , a-t-il expliqué.

Le cercueil a volontairement heurté le père du defunt ainsi que plusieurs autres personnes du village, a-t-il dit. C'est à 14H, que le corps de l'instituteur a accepté de se faire enterrer, après que son géniteur ait confessé publiquement être l'ordonnateur de la mort du jeune N'Gbesso Jean Pierre.

Le vieux a avoué après la pression que nous avons dû exercer sur lui, par rapport à l'alliance qui nous lie , a rapporté M. Boga, dont l'ethnie Dida est en alliance avec les Abbey, selon la coutume. Il a précisé que le père a confessé publiquement avoir tué son fils et dénoncé ses trois complices.

Le père N'Gbesso a révélé avoir mis fin aux jours de son fils qui aurait acheté une tronçonneuse et un conteneur pour faire du commerce. Quand la solde a fait son rappel, c'est ce qu'il est allé acheter au lieu de me remettre l'argent , aurait précisé le père, toujours selon l'informateur.

Le maître d'école venait de boucler six ans de service, lorsqu'il a été subitement fauché par la mort. Son père est un instituteur à la retraite, rapporte-t-on.

(AIP)

dd/kkp/cmas

(AIP)

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