lundi 22 juillet 2013 par Le Mandat

Au terme de sa mission de 48 heures sur les bords de la Lagune Ebrié, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a animé une conférence de presse le samedi 20 juillet dernier, à Pullman Hôtel, au Plateau.

A cette occasion, Fatou Bensouda, a précisé que l'ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, visée par un mandat d'arrêt de la CPI, peut être jugée en Côte d'Ivoire conformément au Statut de Rome. Nous ne pensons pas que les autorités ivoiriennes refuseront de transférer Mme Simone Gbagbo à la CPI. Mais aussi, selon le statut de Rome, si les autorités ivoiriennes veulent juger Simone Gbagbo ici, ils ont aussi le droit (), a déclaré Bensouda.
Elle a réitéré son appel au gouvernement ivoirien à exécuter dans les plus brefs délais possibles, les demandes de coopération de la CPI, notamment les mandats d'arrêt et les demandes de remise à la Cour émis par les juges de la CPI. Cela vaut donc pour le mandat existant contre Mme Simone Gbagbo ainsi que pour tout autre suspect dans l'avenir, a-t-elle insisté.

Inculpée pour divers crimes par la justice ivoirienne, notamment pour crimes économiques et atteinte à la sûreté de l'Etat, Simone Gbagbo a été arrêtée avec son époux, Laurent Gbagbo le 11 avril 2011. Elle est en résidence surveillée à Odienné, dans le Nord-ouest de la Côte d'Ivoire. Elle serait pénalement responsable, au sens de l'article 25-3-a du Statut de Rome, de crimes contre l'humanité ayant pris la forme de meurtres, de viols et d'autres formes de violences sexuelles, d'autres actes inhumains et d'actes de persécution, commis sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Depuis novembre 2012, la CPI a rendu public un mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo, pour crimes contre l'humanité", commis lors des violences post-lectorales de novembre 2010.

Ben SYLLA

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