samedi 21 septembre 2013 par Xinhua

ABIDJAN - Le gouvernement ivoirien a décidé vendredi de ne pas répondre favorablement à la demande de transfèrement de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre de l'épouse de l'ex président ivoirien, Simone Gbagbo.

"Le gouvernement a décidé d'introduire une requête d'irrecevabilité auprès de la CPI sur le transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye", indique le communiqué d'un conseil des ministres extraordinaire consacré à l'examen des procédures judiciaires liées à la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait 3 000 morts en Côte d'Ivoire.

Simone est en détention à Odienné (nord) où elle attend d'être jugée pour son rôle supposé dans la crise post-électorale.

Le gouvernement a décidé de "surseoir à exécuter le mandat d'arrêt émis par la CPI le 29 février 2012", ajoute le communiqué.

"Cette décision vise à faire juger Mme Gbagbo en Côte d'Ivoire par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd'hui réhabilitées et à même de lui faire un procès juste équitable garantissant les droits de la défense, le gouvernement déposera incessamment sa requête au greffe de la CPI", précise le communiqué lu par le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.

Le gouvernement a également décidé d'accorder "une grâce collective à environ 3000 détenus", à "l'exclusion des auteurs de crimes de sang, d'atteinte à la sûreté de l'Etat, de vols commis avec des circonstances aggravantes, d'attentat aux moeurs en particulier les viols et les abus sexuels contre les personnes mineurs, dans l'enlèvement d'enfants, d'évasion, des auteurs de trafics de stupéfiants", a indiqué Bruno Nabagné

"Un décret viendra préciser les modalités d'application de cette grâce après un examen minutieux au cas par cas", conclut le communiqué.

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