jeudi 10 octobre 2013 par Le Mandat

Les résidents de la zone industrielle de Yopougon vivent l'enfer, en raison de la proximité de leurs habitations avec une usine dénommée ?'Industrap''. Selon les habitants, les produits de rejet de cette usine ont des répercussions mortelles sur les animaux et sur les humains.

C'est le calvaire pour des habitants de la zone industrielle de Yopougon. Depuis des années, une odeur nauséabonde cause du tort aux travailleurs et aux habitants de ladite zone. Ayant été informés par des ouvriers travaillant sur place, nous nous sommes rendus sur le terrain afin d'être imprégné de l'ampleur du fléau. Selon les riverains et même les travailleurs, cette odeur provient de la société dénommée ?'Industrap''. Créée en 1990, cette société excelle dans la fabrication de produits en matières plastiques (colle forte, carreau colle, bitume), de peintures, diluant et vernis, adjuvants et encres d'imprimerie. Et la fabrication de ces produits nécessite plusieurs mélanges de substrats chimiques. Tous les jours, le constat est le même. Des odeurs qui causent parfois de vrais malaises à toute personne qui s'aventure sur les lieux. Sur place, la colère se lit sur les visages de nombreux habitants. Ceux-ci témoignent que l'odeur nauséabonde se dégage périodiquement de l'usine. C'est pendant la période de production du bitume qui a été commandé par des clients que les odeurs fortes qui suffoquent se dégagent , explique un employé de l'entreprise sous le couvert de l'anonymat. Bamba Oumar, lui dépeint le calvaire vécu au quotidien par les passants puis les habitants à proximité, même ceux des quartiers environnants tels que Micao. Nous avons des amis qui travaillent sans protection aucune dans cette entreprise. En dehors des cache-nez, plus rien. Ils en ressortent le plus souvent couvert de peinture en poudre. En tous cas c'est un endroit très hostile pour les personnes atteintes d'asthme, prévient notre interlocuteur. Même, les petites commerçantes des environs crient leur amertume de ne pouvoir exercer leur activité dans le périmètre le moment où se dégage cette odeur puante. Après des échanges avec les riverains, nous avons décidé de mettre le cap sur la direction de l'usine. Une fois à la porte principale de l'entreprise, la sécurité fait savoir que ce n'est pas le bon jour. Car le patron n'est pas en place. Durant une semaine, tous nos efforts pour entrer en contact avec les responsables de l'entreprise sont restés vains.
B.SORO

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