jeudi 27 mars 2014 par Le Mandat

Le Collectif des transporteurs, chargeurs et convoyeurs de l'Afrique de l'Ouest n'est pas content. Hier, Koné Losseni, porte-parole de ce Collectif a précisé que ces opérateurs économiques en provenance des pays de l'hinterland sont l'objet de racket sur les routes, surtout dans la partie Nord de la Côte d'Ivoire. Nos frères de l'hinterland évoquent toujours les problèmes qu'ils vivent sur les routes. Le Nord n'est pas totalement maîtrisé. Cette partie crée des problèmes à la libre circulation des personnes et des biens , a-t-il signifié. Au cours des échanges, Koné Losseni, est revenu sur la Circulaire n°2247/MT/CAB/SB-om en date du 24 décembre 2013, signée du ministre des Transports et autorisant l'exercice du convoyage exclusivement à l'Office ivoirien des chargeurs (OIC). Cette Circulaire, a-t-il souligné, foule au pied l'Arrêté interministériel n°008 du 11 avril 2012 portant interdiction de l'activité de convoyage sur l'étendue du territoire ivoirien. Nous avons à chercher pourquoi le ministre Gaoussou Touré, au mépris de l'Arrêté interministériel dont il est pourtant signataire, a confié l'exclusivité de l'activité de convoyage à l'OIC. Nous avons découvert qu'en réalité, sa société dénommée Multiproduits est actionnaire à l'OIC. C'est son épouse qui siège au Conseil d'administration de l'OIC, en sa qualité de directrice générale de la société Multiproduits , a révélé Koné Losséni. Pour ces opérateurs économiques, le ministre Gaoussou Touré est juge et partie dans l'affaire et cela, ils ne peuvent l'accepter. Ils disent avoir saisi par courrier, plusieurs membres du Gouvernement dont ceux ayant signé l'arrêté interministériel pour dénoncer cet état de fait. Aussi, les transporteurs évoquent-ils le harcèlement auquel sont soumis les camions en provenance du Burkina Faso et du Mali. A les en croire, ils sont obligés de prendre le macaron de l'OIC sans toutefois être suivis et convoyés jusqu'à destination. Quand on refuse, les véhicules sont bloqués à la frontière. Cela peut prendre des semaines. Ce qui est un gros manque à gagner pour nous. C'est une entrave à la libre circulation des biens, déplorent des convoyeurs avec lesquels nous avons échangé. Pour sa part, le porte-parole du Collectif des syndicats demandent au Gouvernement de se saisir rapidement du dossier car il y va de l'image de la Côte d'Ivoire.

BS

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