mardi 3 juin 2014 par Le Mandat

La compagnie STB (Société de transport de Bonoua), assurant la liaison Abidjan-Tiassalé, a procédé à une hausse du tarif de transport. Raison évoquée : le coût du péage sur l'autoroute du Nord. Depuis le 28 mai dernier, selon notre source, le ticket de 1.200 FCFA pour les cars climatisés de sa ligne Bandama-Transport, passe à 1.300 FCFA, soit une majoration de 100FCFA. Les cars ordinaires, pour lesquels l'on payait 1000FCFA, ont aussi revu à la hausse le prix du ticket qui passe à 1.200 FCFA. Comme s'ils se sont passé le mot, d'autres transporteurs ont aussi réajusté leurs tarifs pour le même motif. Ainsi, des minicars appelés communément Massa , assurant la liaison Abidjan-Yamoussoukro par l'autoroute du Nord, ont ajouté 100FCFA sur l'ancien prix. Ils comptent compenser les frais exigés au péage, soit 2.500 FCFA par poste de péage pour un minicar de 31 places, 3.500 FCFA pour un autocar de 60 places. Comme on peut le constater, les transporteurs ont mis à exécution la réaction qu'ils avaient fait savoir à l'annonce, par le Gouvernement, des tarifs du péage jugés excessifs par eux. Mais il y a un autre type de réaction qui est constaté sur le terrain. Il s'agit de transporteurs qui maintiennent les anciens prix de transport mais qui affichent des messages sur leurs pare-brise, invitant les autorités à revoir les tarifs de péage à la baisse. Une menace à peine voilée de faire comme les autres, si Le ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, aurait pensé mettre en place un Comité paritaire comprenant les transporteurs et le Gouvernement, pour discuter des aménagements possibles , dans le cadre de cette politique de commercialisation de la route. Il leur avait concédé le droit d'une revalorisation du coût du voyage dans des proportions raisonnables , c'est-à-dire pas plus de 250 FCFA par passager, pour un car de 60 places.

La Coordination nationale des gares routières (Cngr-Ci), sans remettre en cause le principe du péage a, par la voix de son président, demandé une accélération de la mise en place du Comité paritaire dans la perspective d'une baisse des coûts. C'est l'intérêt de ce Comité. Nous pensons que l'autorité va diminuer ces tarifs, a confié Touré Adama.

Si la hausse constatée reste dans cette tranche, elle devrait être surmontable pour les grandes compagnies qui conserveraient alors les prix pratiqués jusque-là, avec une fidélisation de la clientèle. Un bon jeu concurrentiel. Ce qui, dans ce cas, pourrait contraindre ceux des transporteurs qui ont procédé à des augmentations, à revenir aux anciens tarifs.

B.S

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