lundi 30 juin 2014 par Le Mandat

30 milliards FCFA, c'est le préjudice que cause le marché des médicaments contrefaits à l'économie ivoirienne. Cette information a été livrée, le vendredi 27 juin dernier, par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie. C'était lors de l'installation des membres du Comité interministériel de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments. Selon elle, ce commerce est alimenté par plusieurs réseaux. Il s'agit d'importation "frauduleuse" de médicaments, le "détournement" de médicaments destinés aux officines privées ou aux formations sanitaires du public, "le cambriolage" d'officines de pharmacies, "le détournement" des échantillons médicaux, "les vols" dans les magasins sous-douanes et le "détournement" des dons. Et ce sont les femmes qui sont les acteurs clés de ce commerce. Elles représentent 92% des personnes engagées dans cette activité illicite. Et pourtant, a-t-elle dénoncé, les conséquences au plan sanitaire se résument à "l'augmentation des taux de morbidité et de mortalité, l'apparition de phénomènes de chimiorésistance de certaines pathologies et de leur aggravation nécessitant ainsi une prise en charge médicale plus lourde en terme de coût et de durée". Pour donc mettre fin à ce phénomène, les autorités du pays, avec à leur tête le chef de l'Etat, ont pris plusieurs mesures. Il s'est agi d'abord pour le président de la République, Alassane Ouattara de prendre un décret le 5 août 2013, portant création, attribution organisation et fonctionnement d'un Comité interministériel de lutte qui vient d'être installé. Il regroupe une vingtaine de membres issus de divers ministères et organisations engagés dans la sécurité sanitaire des populations. Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, parrain de cette cérémonie d'installation, a invité la police nationale à "démanteler tous les étals de vente de médicaments contrefaits sur les marchés". J'instruis la police nationale à prendre toutes les dispositions afin qu'aucun marché sur le territoire national n'abrite des étals de vente de médicaments. Aux services de répression des fraudes, je demande de pratiquer la tolérance zéro, vis-à-vis de ces véritables criminels, fascinés par les profits , a lancé M. Bakayoko.

Aboubakar Sangaré

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