vendredi 7 novembre 2014 par Xinhua

Des acteurs étatiques et des Organisations non gouvernementales (ONG) se sont engagés à mener un combat synergique contre les mutilations génitales féminines dans l'ouest du pays, a appris Xinhua jeudi auprès des autorités locales des régions du Tonkpi et du Guémon (ouest).

Ceux-ci ont initié des croisades dans cette zone où cette pratique a encore "la peau dure".
"Il est question de mettre fin à ces pratiques néfastes. La réhabilitation des droits de la femme est un besoin urgent", a expliqué Djiguiba Cissé, responsable d'ONG de lutte.

Il a recommandé la démobilisation des exciseuses, et la possibilité de leur réinsertion sociale.

Pour la ministre ivoirienne en charge de la Solidarité et de la Femme Anne Ouloto, il convient d'allier sensibilisation et répression. "La sensibilisation ne peut être efficace sans sanctions", a-t-elle noté, mettant en garde les personnes qui s'obstinent à poursuivre ces pratiques.
Des statistiques officielles indiquent que la pratique de l'excision touche 38% des femmes âgées de 15 à 45 ans.

Le taux s'élève à 57% à l'ouest et plus de plus de 70% dans les régions du nord et du nord-ouest du pays.

Début février, des autorités locales ont noté que la lutte contre les mutilations génitales féminines buttait sur une résistance "farouche" dans l'ouest du pays.

La pratique est particulièrement courante au sein de certaines communautés dans le nord et l'ouest du pays dont certains membres évoquent la pérennisation d'une pratique rituelle ancestrale.

Une fillette de trois ans est morte fin 2011 des suites de ses blessures liées à cette "pratique néfaste" à Dabakala (nord).

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023