jeudi 5 mars 2015 par Xinhua

Les avocats de la défense dans le procès des violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d'Ivoire rejettent les accusations portées contre leurs clients, dénonçant une absence de preuves contre l'ancienne première Dame Simone Gbagbo et 82 autres prévenus accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

"Nous attendons encore les preuves matérielles de l'accusation deux mois après l'instruction", a relevé Me Toussaint Dako dans sa plaidoirie mercredi devant la cour d'assises d'Abidjan.

Me Guillaume Zébé, a pour sa part, estimé "mal fondée" la requête de la partie civile qui a réclamé lundi 2 000 milliards FCFA (4 milliards USD) de dommages et intérêts pour l'Etat de Côte d'Ivoire.

Comme 82 autres accusés, Simone Gbagbo est poursuivie devant la cour d'assises, entre autres, pour "atteinte à la sûreté de l'Etat, participation à un mouvement insurrectionnel, constitution de bandes armées, troubles à l'ordre public".

Mardi, le parquet général a requis 10 ans de prison pour Simone Gbagbo, cinq ans pour Michel Gbagbo (le fils de Laurent Gbagbo) et des peines de 17 à 24 mois pour des cadres du Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo), dont son président Pascal Affi N'guessan.

Selon l'avocat général, ces cadres du FPI, "par leur obstination à maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir, ont organisé des conférences publiques pour appeler à la haine et à l'ordre public, ils ont marqué leur refus de voir Alassane Ouattara à la présidence".

Contre deux généraux proches de l'ancien régime, le parquet a requis une peine de prison de 20 ans.

Pour les avocats de la défense, ces personnes sont jugées pour avoir "respecté la Constitution" de leur pays.

La crise post-électorale est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l'élection de novembre 2010.

Laurent Gbagbo a été proclamé vainqueur de l'élection par le Conseil constitutionnel contre la décision de la Commission électorale indépendante (CEI) certifiée par l'Onu qui donne Alassane Ouattara président élu.

Les violences qui ont suivi ont fait au moins 3 000 morts en Côte d'Ivoire.

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