Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d'opposition), Pascal Affi N'guessan, a exprimé jeudi à Abidjan ses "inquiétudes" quant à la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire, à moins de 45 jours de l'élection présidentielle.
"La situation de sécurité nous inquiète pour le processus électoral", a déclaré M. Affi N'guessan lors d'une conférence de presse.
Pour le président du parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, la sécurité est un "paramètre important" pour un processus électoral "apaisé et crédible".
M. Affi N'guessan dénonce un contexte actuel marqué par une "insécurité chronique", avec l'existence de "groupes armés non encasernés, le phénomène des "coupeurs de route", ces bandits de grand chemin qui sévissent sur les routes à l'intérieur du pays, sans oublier les "microbes", gangs de jeunes de moins de 15 ans très actifs à Abidjan.
La Commission électorale indépendante (CEI) a annoncé lundi un plan de sécurisation "avant, pendant et après" l'élection présidentielle avec 34.000 éléments des forces de l'ordre et de sécurité ivoiriennes et de la force onusienne.
"En tout 28.000 soldats ivoiriens et 6.000 soldats de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) seront mobilisés à partir du 1er octobre", avait précisé la CEI, qui ajoute que "le dispositif restera le même jusqu'à l'issue d'un éventuel second tour du scrutin présidentiel".
Chacun des 10 candidats retenus aura droit à 15 membres de la gendarmerie sans compter la sécurisation des près de 12.000 bureaux qui seront ouverts sur l'ensemble du territoire ivoirien pour l'élection du 25 octobre.
"Nous comptons sur l'engagement de chacun afin que le processus électoral soit apaisé et libre", a conclu Pascal Affi N'guessan, non sans insister que "c'est une condition essentielle pour la paix".
Le scrutin présidentiel à venir est censé traduire le retour de la paix en Côte d'Ivoire après les violences post-électorales de 2010 qui ont fait au moins 3.000 morts.